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Faire de Tele Atlas un partenaire unique, une plate-forme où tout est fourni

Publié le 7 décembre 2007

Par Gredy Raffin
5 min de lecture
Quelques mois après l'annonce du rachat par TomTom et à l'occasion de la présentation du Mio C620, intégrant la nouvelle cartographie 3D, Stéphane Lagresle, directeur marketing de Tele Atlas, en profite pour revenir sur le rôle grandissant des cartographes et lève le voile sur les...
Quelques mois après l'annonce du rachat par TomTom et à l'occasion de la présentation du Mio C620, intégrant la nouvelle cartographie 3D, Stéphane Lagresle, directeur marketing de Tele Atlas, en profite pour revenir sur le rôle grandissant des cartographes et lève le voile sur les...

...grands projets du groupe.

Journal de l'Automobile. De nombreux rapprochements ont eu lieu cet été, quel est votre sentiment sur ce phénomène ?
Stéphane Lagresle. C'est plutôt une bonne nouvelle. Cela montre que la cartographie passe au centre des attentions et que l'ensemble du marché, que ce soit les constructeurs, les éditeurs de logiciels ou encore les distributeurs, prend conscience que le contenu devient plus important que le contenant. On s'aperçoit que des grandes sociétés telles que TomTom ou Nokia commencent à envisager l'acquisition d'un des deux cartographes comme quelque chose de suffisamment important pour justifier l'investissement de plusieurs millions d'euros.

JA. Comment vous structurerez-vous désormais ?
SL. C'est assez difficile à prévoir sans l'avis de l'acheteur, TomTom, mais le message général laisse penser que "rien ne va changer". Les projets ne laissent place à aucune exclusivité. Ce n'est pas dans nos intérêts, aussi bien Tele Atlas que TomTom.

JA. Quelles sont les améliorations à prévoir ?
SL. L'achat n'étant pas finalisé, aucune directive n'a encore été prise. Globalement, l'intérêt pour Tele Atlas et TomTom est d'exploiter la structure de remontées d'informations, TomTom Share.

CURRICULUM VITAE

LAGRESLE Stéphane

  • Après un début de carrière à la Fnac, puis une dizaine d’années en tant que chef de produit chez le constructeur informatique, Packard Bell NEC, Stéphane Lagresle intègre Pioneer en qualité de chef de marché “navigation embarquée”. Depuis novembre 2006, il occupe le poste de responsable marketing France pour Tele Atlas.

  • JA. Parlez-nous de la navigation multimode…
    SL. Un vecteur clé pour Tele Atlas demeure la navigation sur PND. Mais on peut citer aussi la navigation embarquée dans l'automobile, celle sur téléphone mobile, la navigation sur Internet, comme Google, Mappy ou ViaMichelin et enfin tout ce qui a trait au calcul d'itinéraire professionnel. Bien sûr, la navigation portable représente l'essentiel de notre chiffre. Cependant, nous pensons que la navigation sur téléphone mobile sera un marché primordial pour nous dans les années à venir. La base cartographie est la même dans les 5 secteurs. Il ne faut absolument pas la cloisonner entre les différentes applications. Evidemment, des équipes sont constituées pour travailler sur de multiples projets telle la navigation piéton ou poids lourd, qui divergent dans leur application. Mais la base reste fondamentalement commune.

    JA. Comment va donc évoluer le rôle des cartographes ?
    SL. Je ne pense pas que le rachat de Tele Atlas par TomTom ou un autre, change notre rôle qui repose simplement sur l'extension de la couverture réseau à travers le monde. Et à ce titre, il nous reste beaucoup de travail sur tous les continents. Notre charge va sûrement muter vers la fourniture de contenus. Autrement dit : le cartographe va devenir un partenaire unique capable d'apporter du contenu aux fabricants. Non seulement le sien, mais également celui des autres sociétés.

    JA. Comment cela se traduit-il concrètement ?
    SL. Dans ce sens, nous travaillons sur un site dénommé Content Link. Le but de celui-ci est de faire de Tele Atlas une plate-forme où tout est fourni. En plus d'intégrer les évolutions 3D, la cartographie deviendrait un intermédiaire dans la transmission de contenu détenu par les sociétés. Un exemple : le groupe Accord avec qui nous travaillons déjà. Qui mieux que lui peut s'avérer la meilleure source d'information pour localiser ses hôtels, les mettre à jour ou donner des renseignements à leur sujet ? Au lieu de s'acharner à avoir une meilleure base de renseignements, confions ce rôle de rafraîchissement aux principaux intéressés, garantissant de fait les meilleures informations au client.

    JA. Commercialement, quel en est le but ?
    SL. Tout le monde y trouve son compte puisque chacune des parties sait que les données fournies sont pour ainsi dire parfaites. Quand nous centralisons les renseignements, le fabricant n'a de fait pas à contacter les différentes enseignes. Cela représente une véritable évolution du métier de cartographe, telle que nous l'entendons chez Tele Atlas.

    JA. A qui appartient-il de faire la démarche pour enrichir cette base de données ?
    SL. Nous contactons les sociétés. Certaines viennent d'elles-mêmes. On leur détaille le concept et les outils mis à leur disposition pour géolocaliser de manière précise les implantations. A terme, nous souhaitons que la notoriété de notre service soit telle qu'elle attire d'elle-même les sociétés et que, par ailleurs, le temps de rafraîchissement des informations soit encore plus court par une connexion à Internet quasi permanente du GPS.

    JA. En ce qui concerne la cartographie 3D, hormis Mio, y a-t-il eu d'autres acquéreurs ?
    SL. Oui, tout le monde, ou presque. C'est le sens du vent. Quand on regarde le sondage, 90 % des clients veulent de la 3D (chiffres GfK). Aucun constructeur ne peut passer à côté. Il n'appartient maintenant qu'aux développeurs de suivre la voie de Mio et travailler à ce que la technologie soit compatible avec leur matériel.

    JA. Les cartographies nécessiteront plus de mémoire, les tarifs vont-ils en pâtir ?
    SL. Les prix des barrettes mémoires baissent considérablement et le jour où les GPS nécessiteront 4 Go de mémoire, les tarifs des fournisseurs devraient avoir diminué suffisamment pour conserver un niveau tarifaire similaire à celui affiché aujourd'hui. Le risque d'inflation reste donc faible.

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