S'abonner
Services

Estorik, la start-up qui veut proposer des solutions ajustées aux concessionnaires

Publié le 4 mai 2021

Par Gredy Raffin
4 min de lecture
L'ancien directeur général d'Izmocars France, David Descottes, vient de fonder la société Estorik. Il aspire à accompagner les concessionnaires dans leur digitalisation avec des solutions plus adaptées aux besoins de la distribution.
David Descottes, fondateur de l'agence digitale Estorik.

 

Journal de l'Automobile. Après cinq années passées à la direction d'un acteur majeur du digital sur le marché français, vous avez décidé de sauter le pas et de créer votre propre structure. A quoi se résume Estorik ?

David Descottes. Le nom Estorik fait référence à la notion d'e-commerce d'une part et de "store", c’est-à-dire de points de vente, d'autre part. Nous venons donc en acteur du digital au service de la distribution automobile. Estorik a pour principal argument sa vision du marché qui repose sur un triptyque : digital, communication et process.

 

JA. Cela étant dit, quelle analyse faites-vous du marché en question ?

DD. Il est passé d'une phase de course à l'équipement à une expression précise de besoins pointus. Les concessionnaires ont gagné en maturité et les attentes sont plus fortes. En cinq ans, j'ai vu les projets se complexifier. Au début, il nous était demandé qu'une seule intégration à l'univers digital de la concession. Maintenant, les écosystèmes réclament jusqu'à 12 intégrations et, dans ce contexte, le prêt-à-utiliser doit laisser place à des solutions mieux ajustées aux concessionnaires.

 

JA. Le rachat de 3WNet par MotorK a montré que la phase de concentration a avancé. Quelle place peut se faire un nouveau venu ?

DD. Aujourd'hui, le gâteau se partage entre un fournisseur indo-américain, un éditeur italien et une filiale du groupe Leboncoin. Mon expérience de ce métier m'a amené à acquérir certaines convictions. Il y a de la place pour un acteur français de pointe qui s'inscrit dans la mouvance de la  French Tech. Nous ne trainons pas de lègue comme les autres. Estorik a pu partir sur des bases nouvelles pour concevoir une plateforme CMS. Elle a été pensée pour être "mobile first", ouverte aux solutions tierces et avoir une approche des process centrées sur les clients.

 

JA. En sa qualité de start-up comment se structure l'entreprise ?

DD. Nous avons plusieurs pôles. Le premier, Estorik Web, regroupe des commerciaux et techniciens qui collaborent étroitement pour ajuster la plateforme CMS aux besoins exprimés. Le travail réalisé en amont nous permet de couvrir 90 % de la demande, tandis que nous saurons être suffisamment agiles pour coder les 10 % éventuellement nécessaires au client. Les développeurs sont des salariés de l'entreprise situés en France et nous avons recours, en renfort, à des prestataires extérieurs que nous avons vocation à intégrer, au fil de notre développement économique. Ainsi, nous avons la maîtrise complète des ressources et faisons valoir une grande réactivité. Le deuxième pôle, Estorik Editor, est une agence digitale.

 

JA. Quels sont concrètement ses prérogatives ?

DD. Il faut le dire, nous sommes particulièrement fiers de cet investissement. Estorik Editor pourra gérer toutes les problématiques actuelles de visibilité des concessionnaires. Ce pôle aux multiples compétences marketing peut aussi bien travailler sur les supports visuels que sur la production de contenus vidéo, l'orchestration des réseaux sociaux ou l'acquisition de trafic. Preuve de notre engagement, nous avons recruté une directrice artistique pour tout superviser. Nos clients auront l'assurance de bénéficier en permanence des dernières tendances du web pour soigner leur image. L'approche modulaire de la plateforme web d'Estorik nous confère une agilité sans commune mesure et cette direction artistique a la mission d'en exploiter le plein potentiel.

 

JA. Quelle est la mission du troisième pôle ?

DD. Le conseil. Estorik Advisor accompagne les distributeurs en amont et en aval. Nous avons édité une méthodologie construite sur notre expertise. Elle permet d'évaluer la maturité digitale des groupes en seulement trois jours par des échanges à distance et en présentiel. Il existe un quatrième et dernier pôle : Estorik Creator. Celui-ci intervient pour chapeauter les projets ad-hoc. Il met une partie de nos ressources à la disposition des clients pour concevoir des solutions applicatives spécifiques à leur demande.

 

JA. Il n'empêche que le marché n'est pas facile à pénétrer, quelles sont vos ambitions ?

DD. Dans trois ans, nous devons figurer parmi les leaders du marché. Nous avons la compréhension des enjeux de l'industrie automobile et les compétences techniques et artistiques. Aucune raison que cela ne réponde pas aux besoins des distributeurs. Estorik est soutenu par BPI France, ce qui montre que nous sommes avant-gardistes et que nous aspirons à conserver ce talent en interne. Il est impossible pour un acteur du digital de réussir en France sans la maîtrise des équipes et des investissements car c'est le seul moyen d'être véritablement proche des clients.

Vous devez activer le javacript et la gestion des cookies pour bénéficier de toutes les fonctionnalités.
Partager :

Sur le même sujet

Laisser un commentaire

cross-circle