Eris Informatique change de statut
Un jour peut-être Eris Informatique se décidera-t-il à prendre pour logo un phénix. Enterré chaque année par les observateurs, l’éditeur montre une admirable capacité à rebondir. Nous aurions pu croire que l’arrivée annoncée de Cross chez Volkswagen aurait raison de sa volonté à poursuivre. Il n’en est rien, le spécialiste du groupe allemand ne lâche rien. “Nous allons nous battre sur notre base installée, soit 35 % des sites français”, promet l’increvable Georges Fontaine. Conscient cependant du nécessaire besoin d’investissements, le président d’Eris Informatique s’interroge depuis octobre dernier sur la pertinence d’une ouverture de son capital afin de renflouer les caisses.
D’une SARL à deux actionnaires, l’entreprise va devenir une SAS, qui comptera “entre 3 à 5 actionnaires” et 500 000 euros de capital contre 150 000 à ce jour, révèle Georges Fontaine à quelques semaines du changement. Des propositions de rapprochement, il en aurait déjà reçues, notamment de Datafirst. “Nous avons refusé les tractations avec les concurrents et les financiers purs, raconte le président qui souhaite conserver la main. Il y aura des financiers, des relations et des clients concessionnaires à qui nous fixerons un prix d’entrée.” L’apport de ressources financières va permettre à l’éditeur d’assainir la trésorerie et de sécuriser les développements, mais aussi, faut-il dire, d’amorcer la sortie de son emblématique représentant.
Des tablettes Volkswagen
Il y a un peu plus d’un an, Eris Informatique achevait la mise en place d’un réseau d’agences sur le territoire hexagonal. Le financement de ces opérations a été intégralement remboursé. Dès lors, l’éditeur va entamer une restructuration et une politique s’évertuant à réduire de 200 000 à 250 000 euros par mois les coûts de fonctionnement.
L’an passé, le chiffre d’affaires s’est établi à 2,4 millions d’euros, en progression de 20 %, par rapport 2011, lequel affichait déjà une croissance de 17 %. En revanche, le résultat net, à 3 000 euros, demeure peu glorieux. “Nous visons une amélioration, à 50 000 euros”, dit le président, confiant.
Au rayon des produits, le projet de cartes de fidélité a été finalisé et démarre sa commercialisation. Suivront prochainement des tablettes à l’après-vente, dans le réseau Volkswagen. “Nous allons déployer trois ou quatre pilotes”, annonce le président d’Eris Informatique. Le modèle économique serait la fourniture du matériel (tablette tactile Samsung) et de l’applicatif. Le prix, non officiel, avoisinerait les 1 500 euros, maintenance comprise.
Enfin, l’éditeur travaille par ailleurs sur la GED (gestion électronique de documents), via une licence récupérée et optimisée. Moyennant 30 à 40 euros par mois, le client peut accéder à distance à l’ensemble des documents de sa société par simple requête sur un moteur de recherche (comptable, fiche client, historique…). “Ce sont autant de relais de croissance pour notre business”, répète Georges Fontaine.
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