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Du danger d'un retour des primes à la casse

Publié le 19 juin 2012

Par Armindo Dias
2 min de lecture
Si elles étaient réintroduites en Europe et notamment en France, elles entraîneraient une reprise des ventes sur le court terme, mais provoqueraient aussi une modification sensible du mix produit sur le long terme, vient de faire savoir l'agence de notation Fitch Ratings.
Si elles étaient réintroduites en Europe et notamment en France, elles entraîneraient une reprise des ventes sur le court terme, mais provoqueraient aussi une modification sensible du mix produit sur le long terme, vient de faire savoir l'agence de notation Fitch Ratings.

Attention danger ! C'est en substance ce que vient de faire savoir l'agence de notation Fitch Ratings après que certains constructeurs ont fait savoir qu'ils n'étaient pas contre un retour des primes à la casse sur le Vieux Continent. "Elles entraîneraient une reprise des ventes sur le court terme, mais pourraient [aussi] être dommageables sur le long terme, prévient l'agence. Elles pourraient perturber à la fois le mix produit et les futures ventes."

Ces aides ont en effet tendance à favoriser sur le court terme la vente de véhicules bon marché et à faibles marges. Les constructeurs enregistreraient donc dès leur arrêt à la fois une baisse de leurs ventes, de leurs recettes et de leur rentabilité. Les consommateurs s'habitueraient de leur côté aux remises, autant d'éléments susceptibles d'entraîner une modification importante du mix produit et des futures ventes. La relance des primes à la casse pourraient en outre s'avérer beaucoup moins efficiente que par le passé.

Fitch Ratings avance en effet que les consommateurs y sont moins sensibles avec la crise de l'endettement souverain qui frappe toute l'Europe. L'agence considère par ailleurs que le marché automobile européen est entré dans une période de stagnation appelé à se prolonger… dans le meilleur des cas (une explosion de la zone euro pourrait avoir pour conséquence une dégradation rapide de la situation).

L'agence de notation estime finalement que les gouvernements européens feraient mieux de recourir à des incitations fiscales ou à la mise en place de prêts avantageux afin de soutenir l'industrie automobile en Europe. Fitch Ratings considère aussi que les gouvernements devraient un peu moins intervenir dans les décisions de restructuration des constructeurs. "Les gouvernements ne vont pas pouvoir empêcher indéfiniment les fermetures de sites ou les réductions de production décidées sur d'autres", souligne Fitch Ratings. L'agence présage que le recul des ventes en Europe va surtout impacter Peugeot, Fiat et Renault.

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