Des dangers d’une implantation en Europe Centrale et Orientale
... à de multiples fraudes.
Détournements de marchandises, contrats falsifiés, appels d'offres truqués, factures artificiellement gonflées… Toutes ces fraudes sont susceptibles de frapper les professionnels de l'automobile selon le cinquième volet de l'étude "Eastern Infux" publiée par le cabinet d'audit PricewaterhouseCoopers. Ses rédacteurs y estiment en effet que de nombreux constructeurs et équipementiers automobiles ne font pas assez de contrôles - internes ou externes - lorsqu'ils procèdent à des opérations de croissance externe ou de "green field" en Europe Centrale ou Orientale. Les professionnels de l'automobile y seraient encore confrontés à de multiples déconvenues, les plus courantes reposant sur l'entente entre un collaborateur et un fournisseur afin de falsifier des contrats et donc les factures correspondantes et sur la complicité entre un salarié et un fournisseur afin que ce dernier soit toujours privilégié lors des appels d'offres.
44 % des constructeurs confrontés à des fraudes
"Les détournements de marchandises et la corruption d'acheteurs sont les principaux problèmes auxquels doivent faire face les constructeurs et équipementiers, résume Guy-Alain Sitbon, consultant chez PricewaterhouseCoopers. Ils pourraient pourtant améliorer les choses, notamment en mettant en place plus de contrôles rigoureux et en réalisant plus d'audits internes." Le chemin à parcourir n'en semble pas moins immense. Et ce, y compris au niveau mondial.
D'après une autre étude réalisée par PricewaterhouseCoopers ("Global Economic Crime Survey"), 44 % des constructeurs automobiles interrogés ont déjà été confrontés à des fraudes dans le monde. "Si les constructeurs automobiles ont de nombreuses raisons de s'implanter dans ces régions, le fait est que, s'ils ne font pas le travail de préparation nécessaire, ils peineront à atteindre leurs objectifs, conclut Guy-Alain Sitbon. Pour ceux qui, au contraire, sauront gérer le transfert, le retour sur investissement s'avérera très positif."
Photo : Guy-Alain Sitbon, consultant chez PricewaterhouseCoopers.
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