S'abonner
Services

“De plus en plus tourné vers les affaires”

Publié le 15 juin 2015

Par Gredy Raffin
2 min de lecture
En spécialiste, Laurent Roze, consultant Senior chez Badenoch & Clark, le cabinet de recrutement pour le groupe Adecco, livre sa vision du métier de DSI.
Laurent Roze, consultant Senior chez Badenoch & Clark.

JOURNAL DE L’AUTOMOBILE. Quelle analyse faites-vous du métier de DSI dans l’automobile ?
LAURENT ROZE.
Nous sommes dans un contexte où le secteur de l’auto a fortement évolué ces quinze dernières années, avec une accélération du phénomène depuis cinq ans, entre les ERP, les DMS, les canaux digitaux et le véhicule connecté. Il y a un afflux de données qu’il faut apprendre à gérer. Les DSI ne sont pas demandeurs de lien fort avec le business, mais il est de leur devoir désormais de s’en rapprocher.

JA. Comment cela impacte-t-il le recrutement ?
LR.
Le recrutement vise un profil de plus en plus tourné vers les affaires et la capacité à apporter de l’innovation utile. D’ailleurs, s’il y a une majorité de DSI avec un diplôme d’ingénieur, un nombre croissant d’entre eux doublent cela avec un MBA. Il faut compter trois à quatre mois de campagne pour trouver un DSI correspondant à ses besoins.

JA. Observez-vous un fort taux de rotation ?
LR.
Les DSI sont souvent victimes d’un changement d’actionnariat ou payent l’échec d’un projet. Les entreprises changent également de DSI pour marquer un saut de génération technologique. En effet, les ERP ne répondent plus aux besoins, supplantés par le Cloud. Il y a donc de nouveaux engagements contractuels et il faut des DSI motivés à piloter ce changement. Ce qui est, par ailleurs, le cas également pour les outils PLM (gestion de cycle produit), adoptés par les constructeurs.

JA. Faut-il former des DSI par industrie ?
LR.
Les DSI que nous rencontrons ont en moyenne 45 à 50 ans. Ils mènent en général des carrières sectorielles avant de s’ouvrir à des industries jamais très éloignées. Il n’est pourtant pas encore à l’étude de concevoir des programmes de formation scolaire propres à chaque branche.

JA. Comment se valorisent ces compétences ?
LR.
Nous manquons d’informations consolidées pour l’industrie automobile, mais nous pouvons dire que la rémunération va de 110 000 à 150 000 euros de fixe, somme à laquelle s’ajoute un variable de 10 à 20 %. En moyenne, un DSI touche 120 000 euros par an, selon nos calculs.
Propos recueillis par Gredy Raffin
 

Vous devez activer le javacript et la gestion des cookies pour bénéficier de toutes les fonctionnalités.
Partager :

Sur le même sujet

Laisser un commentaire

cross-circle