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Crise : 95 % de confiance dans la franchise

Publié le 11 décembre 2012

Par Gredy Raffin
3 min de lecture
La franchise résiste bien à la crise et, mieux encore, elle apparaît comme une valeur refuge. C'est le sentiment général qui ressort de la divulgation des résultats de l'enquête annuelle CSA-L'Express.

95% des franchisés se disent confiants dans leurs capacités à traverser la crise économique : tel est le résultat de la 9étude annuelle du secteur de la franchise réalisée par CSA-L'Express, dévoilé le 11 décembre dernier à Paris. Au-delà de ce chiffre; 72% des 403 franchisés sondés se sont déclarés optimistes pour les deux prochaines années. En réalité, ces réponses traduisent une confiance globale dans le concept de franchise : 81% des entrepreneurs se disent, en effet, mieux armés que des commerçants isolés.

Si 68% des franchisés déclarent avoir augmenté leur chiffre d'affaires, en réalité la moyenne est en baisse, à 475000 euros contre 550000 euros en 2011. Leurs revenus sont restés néanmoins stables, à 34500 euros annuels, dont 81% provient du salaire, 16% de dividendes et 3% d'autres sources. Une dynamique qui pousse à l'emploi : 48% des points de vente franchisés ont recruté au moins un salarié au cours de l'année et ils ont embauché en moyenne 1,7 personne supplémentaire.

En France, les réseaux de franchises ont en moyenne onze ans et se composent de 87 points de vente (dont 60 sous contrat de franchise, chiffre en hausse). Les franchisés, dont la part de femmes augmente (à 44% contre 36% en 2009), ont en moyenne 35 ans à l'ouverture de leur premier point de vente et sont plus diplômés (49% ont un niveau minimum de BAC+2).

Plus exigeant, plus digital

Du côté des franchiseurs, le développement n'a pas ralenti. En moyenne, il s'est inauguré 8 points de vente par réseau cette année. L'internationalisation est également un projet qui se concrétise de plus en plus : 30% ont déjà franchi les frontières tandis qu'un franchiseur sur cinq songe à s'exporter.  

Valeur rassurante, la franchise attire. D'où un niveau d'exigence accru de la part des franchiseurs. En 2012, ils n'ont accepté que 44% des dossiers, contre 46% en 2011 et 55% en 2009. Les anciens salariés des réseaux ne sont pas pour autant privilégiés puisque 43% seulement sont admis, quand ils dépassaient les 50%, il y a deux ans.

Pour cette édition 2012, l'accent a été mis sur la digitalisation : 45% des points de vente ont déclaré s'appuyer sur un site e-commerce, contre 33% en 2010. Il s'agit souvent de celui du support commun au réseau (dans 23% des cas, la relation est gérée par la tête qui rétribue le point de vente local). Enfin, il semble que le phénomène "socialisation" ait une emprise sur les entrepreneurs dans la mesure où 83% ont une page Facebook au nom de leur boutique, 17% twittent régulièrement, 11% ont un blog et, surtout, 26% se servent de ces canaux comme lieu d'événementiel.

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