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Conducteurs parisiens et franciliens : un territoire, des comportements différents

Publié le 13 mars 2018

Par Gredy Raffin
4 min de lecture
L'ONG Megacities Institute, en association avec le Gipa, a conduit une enquête auprès de 6 600 automobilistes dans 20 métropoles mondiales. En Ile-de-France, 730 automobilistes ont été interrogés en face à face au premier semestre 2017. De cette enquête ressortent des différences notables entres les Parisiens et les Franciliens. Tribune de Franck Cazenave, président de Megacities Institute.

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Les automobilistes parisiens parcourent 10 762 kilomètres. Pour leur part, les Franciliens effectuent 11 732 kilomètres, soit pratiquement 1 000 kilomètres de plus que les Parisiens, chaque année. Si pratiquement 20 % desParisiens ont le luxe de posséder une voiture, sans réellement l’utiliser puisqu'ils parcourent moins de 5 000 km par an, ils ne sont que 15 % chez les Franciliens à aussi peu rouler.

 

Prenons à l'échelle du quotidien. Chaque jour, les Parisiens roulent 39 km contre 37 km pour les Franciliens. En termes de temps, les Parisiens passent quotidiennement une heure et six minutes dans leur voiture, soit à peine deux minutes de plus que les conducteurs franciliens. Ces différences semblent contre-intuitives ! Toutefois, un détail qui n’en est pas un : 60 % des automobilistes parisiens passent plus d’une heure dans leur voiture contre 41 % pour les Franciliens.

 

En plus de ce temps de déplacement, s’ajoutent les autres modes de déplacement car les métropolitains parisiens ont déjà adopté le réflexe de la multimodalité. Parmi les 77 % des Franciliens propriétaires de véhicules qui utilisent fréquemment leur bien, 42 % prennent les transports en commun, 25 % marchent et 8 % montent à vélo. Par conséquent, il est possible de posséder une voiture et d’utiliser d’autres moyens de transports dans la même journée, d'après les sondages.

 

Les nouvelles mobilités déjà dans les pratiques

 

En ce qui concerne les nouvelles mobilités autour de la voiture, le covoiturage est une vraie pratique alors que l’autopartage, sous toutes ses formes, reste dans l’épaisseur de trait. Les automobilistes parisiens covoiturent plus que les Franciliens : Ils sont 13 % pour les premiers à partager un trajet, contre 10 % pour les seconds.  En fait, ils ne sont pas covoitureurs seulement quand ils sont conducteurs ! Près de 60 % des Parisiens et des Franciliens sont uniquement passagers dans une autre voiture que la leur ou à la fois conducteur et passager pour le covoiturage.

 

Ils sont tous d’accord sur la première motivation à covoiturer : le partage des coûts. Cela se confirme chez 97 % des Parisiens et chez 85 % des Franciliens. Plus de la moitié de ces deux types de populations aiment la convivialité découlant du fait de ne pas faire le voyage seul. Mais l’esprit de solidarité associé au covoiturage s'impose également comme une réelle motivation. Il est plus important pour les Franciliens, avec 45 %, que pour les habitants de la capitale, avec 36 %.

 

Du faible impact des détours

 

Finissons en tordant le cou à des idées reçues. En effet, quel que soit le lieu de résidence en Ile-de-France, 82 % des conducteurs qui covoiturent n’ont pas augmenté leur kilométrage annuel. 12 % d’entre eux font même moins de kilomètres, ramenant à un maigre 6 % la part de ceux qui, en revanche subissent un peu plus les obligations de détour.

 

En conclusion, il existe bien des différences de comportements automobiles entre les Parisiens et les Franciliens. Surtout, il est possible d’être automobiliste et multimodal à Paris et en Ile-de-France. En plus, de nouveaux usages de la mobilité motorisée apparaissent, en particulier le covoiturage. Enfin, la nouvelle vague d’enquêtes en 2018 va permettre de connaître l’impact des décisions de réaménagements des voies sur berges sur les comportements des automobilistes. Laissent-ils la voiture au garage ou passent-ils plus de temps dans leur voiture ?

www.megacities-institute.org

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