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Comment Macaron veut régler les problèmes de stationnement ?

Publié le 22 janvier 2021

Par Gredy Raffin
4 min de lecture
Sempiternelle problématique des villes, le stationnement inspire les sociétés d'ingénierie. Pour trouver une véritable solution, Macaron aborde le sujet avec une approche inédite. Les expérimentations débuteront au premier trimestre 2021.
Macaron souhaite réconcilier les automobilistes avec le stationnement en créant une application qui agrège plusieurs services innovants.

 

Ceux qui s'intéressent un tant soit peu au sujet de la mobilité le savent : un véhicule sur trois en circulation dans une ville est à la recherche d'une place de stationnement. Après trois ans de développement, Macaron, une start-up francilienne, s'apprête à proposer une nouvelle approche pour trouver une solution à cette problématique apparemment sans fin. A la différence des précédentes idées commercialisées, celle de Samir Boutamdja, son fondateur, repose sur plusieurs étapes.

 

Déjà et c'est un fait surprenant, il sera l'un des tout premiers à cartographier avec précision la configuration de l'espace sur une bande de deux mètres au bord du trottoir. Grâce à des véhicules bardés de capteurs et de caméras, comme les Google Car, Macaron aura une connaissance des lieux de stationnement, des aires de livraisons, des arrêts de bus et autres zones réservées aux taxis. Macaron va ainsi constituer une base de données brutes pour alimenter les algorithmes. "Nous pourrons aussi les soumettre aux mairies qui n'ont que des informations statiques et donc rarement à jour", explique Samir Boutamdja.

 

Les livreurs et coursiers dans la boucle

 

La base de données sera au cœur du système. Macaron a très largement investi dans des outils lui garantissant une très haute qualité. "Nous n'avons pas voulu continuer dans la veine des entreprises qui ont misé sur le modèle communautaire, explique le fondateur. L'effet de réseau ne dépassait pas 4 à 5 % et donc les meilleurs concepts ont rencontré l'échec". L'autre partie de la collecte, celle en temps réel, passera donc par un autre type de population : les livreurs.

 

En effet, qu'ils soient sur un vélo ou un scooter, les coursiers qui sillonnent les rues des grandes villes - souvent pour le compte de grandes plateformes de services à domicile - disposeront d'une interface simple qui leur permettra d'indiquer les places laissées vacantes. Le mécanisme de Macaron appliquera un géocodage et un horodatage de l'information qui sera croisée avec la base de données centrale et traitée par les algorithmes. "Il est important de décorréler l'action de signalisation de la rémunération, nous devons recruter des profils de personnes sensibles à l'enjeu de qualité dans un but écologique", se montre conscient des risques de dérive Samir Boutamdja.

 

Accompagner les autorités d'organisation des mobilités

 

Cartographie, base de données et remontées d'information en direct… Macaron veut devenir le Waze du stationnement. Deux cibles de clients sont dans le viseur de la start-up francilienne : les autorités organisatrices de mobilité (AOM) et les automobilistes. D'un côté, les gestionnaires des villes y verront un moyen de réduire la pollution en ville en fluidifiant le trafic. Macaron leur ouvrira un accès à un tableau de bord pour suivre l'intégralité des indicateurs. D'un autre côté, les conducteurs profiteront quant à eux d'une application mobile qui les accompagnera au quotidien dans leur déplacement.

 

La source de revenus se partagera donc entre les contrats de fourniture et les téléchargements payants de l'application. Macaron facturera un "montant dérisoire" au titre de participations aux coûts d'infrastructures. "Nous pensons réaliser 15 000 à 20 000 téléchargements dès cette année", se fixe pour objectif le fondateur. Pour le moment, elle n'apparait nulle part. Et pour cause, Macaron commencera sa première phase expérimentale en février, à Courbevoie (92). "Les échanges avec d'autres agglomérations sont encourageants et nous pensons signer 3 à 4 contrats, en Ile-de-France en 2021", confie Samir Boutamdja.

 

PayPal en négociation

 

D'autres partenaires pourraient rejoindre l'écosystème. L'application de Macaron aspire à devenir l'interface unique pour le stationnement. Une plateforme qui réconcilie le monde du stationnement en voirie et celui en ouvrage. Les gestionnaires parcs comme les services tiers ne cachent pas leur intérêt pour ce nouveau venu.

 

Macaron veut bousculer les codes. Preuve en est, Samir Boutamdja avance dans les négociations avec PayPal. La start-up souhaite de cette manière apporter une inédite solution de paiement universelle, qui ne dépend pas de l'opérateur présent dans la ville. Exit l'alternance entre les applications (PayByPhone, ParkNow et autres Flowbird) pour les automobilistes, Macaron simplifierait les transactions. Un point de friction auquel l'entrepreneur francilien prête une attention particulière.

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