Comment ClikClikCar vient industrialiser la conciergerie

Quand il entame sa présentation de ClikClikCar, la société qu'il vient tout juste de lancer sur le marché français, David Borakovic fait preuve d'une humilité non feinte. "Nous n'avons rien inventé de nouveau dans le principe", mais en restant conscients du succès potentiel de son entreprise puisqu'il va être le premier à "faire entrer le service de conciergerie dans une dimension industrielle".

Et pour cause. ClikClikCar débarque sur un segment en croissance qui ne comprend pour le moment que des acteurs à l'écosystème limité. Au démarrage de son activité, le 8 décembre dernier, la start-up comptait pas moins de 5000 points d'entretien partenaires, dont ceux des réseaux Speedy, Autodistribution, Profil+ ou encore FleetPartner (qui depuis quelques heures compte Feu Vert dans ses rangs, NDLR), qui ont signé des contrats à l'échelle nationale. Des concessionnaires vont également allonger la liste.

Primeur aux aéroports

Le principe se veut simple puisque ClikClikCar va s'associer à des gestionnaires d'aires de stationnement à qui David Borakovic proposera une myriade de services à commercialiser aux clients. Ainsi, en entrant dans le parking, le véhicule pourra être pris en charge pour tous les travaux d'entretien, à réaliser par les membres de l'écosystème de ClikClikCar. Ils seront effectués soit sur place, grâce à des unités mobiles, soit en atelier, après acheminement. Sur ce dernier point, les cas varieront en fonction des ressources humaines disponibles. La start-up n'exclut pas de recruter des CDI et des auto-entrepreneurs pour assurer la prestation en toute flexibilité.

Pour y accéder, le parcours d'achat passe par la réservation de la place sur le site du gestionnaire de parking. Un véritable pari, tant les volumes ne sont pas encore impressionnants, comme en atteste David Borakovic. "Même si elle croit de 40 à 50% chaque année, la réservation de places en ligne reste faible car il y a peu de valeur ajoutée, en réalité. Les Français n'y pensent qu'en cas de risque de saturation. Or, lorsque les sites proposeront des services à la marge, comme le nôtre, alors il y aura un véritable levier de consommation", ambitionne-t-il.

Les loueurs dans le viseur

De fait, au lieu de s'adresser aux autres start-up spécialistes du stationnement délocalisé à bas coût, David Borakovic a fait le choix engageant de démarcher, en premier lieu, les aéroports et les grands groupes spécialistes avec l'argument de leur redonner un avantage concurrentiel. "Nous avons négocié de sorte à ce que le tarif pratiqué ne soit pas en décalage avec les prix publics. ClikClikCar prend une commission sur l'acte", précise le fondateur, qui va notamment viser les loueurs de longue durée. "Ils ont des accords-cadres avec des enseignes, mais les conducteurs ne s'y rendent pas toujours. En leur mettant des moyens logistiques à disposition, ils bénéficieront pleinement de leurs avantages", s'avance-t-il.  

Au 8 décembre, seul l'aéroport de Perpignan s'est engagé, du côté des parkings. Des discussions sont en cours avec des opérateurs – en villes ou zones aéroportuaires – à Montpellier, Paris (dont ADP), Lyon, Roubaix, Nice, Nantes, Marseille, Bordeaux et Beauvais. Entre-temps, les clients vont devoir se rendre sur le site de ClikClikCar pour commander une prestation, comme ils le feraient avec Park&Trip ou autre Ector. En parlant de ce dernier, l'histoire retiendra que David Borakovic avait démarché Mobivia pour intégrer le modèle économique qui,, malgré son intérêt, a finalement choisi de travailler avec la start-up de Manoel Roy que le groupe finance par l'intermédiaire de ViaID.