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Champions, Tarquini et Seat !

Publié le 27 novembre 2009

Par Marc David
4 min de lecture
Tandis que l'italien Gabriele Tarquini (47 ans) a ravi le titre mondial à son équipier de Seat Yvan Muller, le constructeur espagnol devient champion du monde des voitures de Tourisme pour la deuxième année consécutive....
Tandis que l'italien Gabriele Tarquini (47 ans) a ravi le titre mondial à son équipier de Seat Yvan Muller, le constructeur espagnol devient champion du monde des voitures de Tourisme pour la deuxième année consécutive....
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Comme d'habitude, les rues de Macao n'ont pas failli à leur réputation en matière de loterie. Dans ce registre, c'est bien l'équipe Seat Sport qui tirait le mauvais numéro dès le début du week-end dans la capitale mondiale du jeu. En effet, s'ils réalisaient respectivement la pole et le 3e temps dans la première séance qualificative (Q1), Gabriele Tarquini et Yvan Muller sortaient violemment de la piste en Q2 ; le premier piégé par l'huile laissée sur la piste par le moteur cassé de James Thompson, le second ne pouvant éviter son équipier en travers de la piste en sortie d'un virage aveugle. Tandis que les deux pilotes en tête du championnat (séparés de 2 points seulement) se retrouvaient à l'hôpital pour une visite de contrôle, les mécaniciens de Seat Sport réalisaient des prodiges pour reconstruire leurs voitures complètement détruites…

Deuxième de la première course remportée par la Chevrolet de Rob Huff partie de la pole position, puis 5e dans la seconde que remportait la BMW 320si d'Augusto Farfus, Gabriele Tarquini devenait champion du monde WTCC à… 47 ans ! Et le sympathique italien de s'approprier du même coup un record d'ancienneté (en prenant en compte l'ensemble des championnats du monde FIA), qui jusque là était détenu par le légendaire Juan Manuel Fangio, âgé de 46 ans lorsqu'il conquit sa 5e et dernière couronne mondiale en F1. C'était en 1957 ! Un titre, aussi, qui vient s'ajouter à ceux obtenus en BTCC (British Touring Car Championship) et en ETCC (European Touring Car Championship), respectivement en 1994 et 2003. "C'était peut-être ma dernière chance d'être champion du monde et je l'ai saisie, analysait le nouveau champion du monde, qui concrétise enfin sa reconversion dans les voitures de Tourisme après une belle carrière en monoplace (37 GP de F1 entre 1987 et 1992, NDLR). Cette saison a été particulièrement difficile face à d'excellents pilotes comme Yvan et Augusto. En plus, je suis devenu champion sans le savoir, l'équipe souriait et criait mais je n'avais pas de radio. Je n'ai réalisé qu'après !".

Au final, Gabriele Tarquini devance de 6 points son équipier Yvan Muller, 5e de la 1ère course et 3e de la seconde course derrière les deux BMW de Farfus et de Jorg Müller. "J'ai donné le meilleur de moi-même, comme je l'ai fait durant toute la saison, mais malheureusement cela n'a pas suffi, déclarait l'alsacien. Et puisque ce n'est pas moi qui suis champion, je suis content que ce soit Gabriele. C'est un ami et un très grand champion du monde !". Avant de rejoindre le clan des "bleus" (voir ci-contre), le champion du monde 2008 pouvait toutefois fêter, à l'instar de ses équipiers Jordi Gené et Tiago Monteiro, le deuxième titre consécutif de son employeur, à savoir Seat. Grâce à sa Léon TDI, la marque espagnole devance finalement BMW de 3 points, même si les voitures de la marque bavaroise ont enregistré deux victoires de plus cette saison (10 victoires à 8). De quoi amener Seat à quitter la discipline la tête haute ? Peut-être. La réponse des dirigeants serait imminente.

Yvan Muller chez Chevrolet

Question : faut-il voir dans la signature d'Yvan Muller chez Chevrolet le retrait de Seat du WTCC ? Le raccourci est facile. Toujours est-il que le champion du monde 2008 vient de mettre à profit le "départ à la retraite" de Nicola Larini pour rejoindre les rangs de l'équipe de Ray Mallock aux côtés d'Alain Menu et de Rob Huff. "Je suis enchanté de rejoindre Chevrolet pour la prochaine saison, déclare l'alsacien aux 55 victoires dans les séries internationales de voitures de tourisme. Après quatre années passionnantes et couronnées de succès auprès de Seat, je recherchais un nouveau challenge et Chevrolet était très clairement mon option favorite. Connaissant RML (Ray Mallock Ltd, NDLR) depuis mon passage en BTCC, je suis extrêmement confiant dans le potentiel de la Cruze et du team Chevrolet". Sachant que la Cruze dispose d'un mode de transmission similaire à celui de la Seat Léon, à savoir aux roues avant, le français ne sera pas dépaysé !

Photo : Gabriele Tarquini, une première à 47 ans ; Seat, un deuxième titre consécutif en WTCC.

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