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CES 2015 : Les consommateurs bouderaient la voiture autonome

Publié le 6 janvier 2015

Par Gredy Raffin
3 min de lecture
C'est le bilan d'une étude exclusive dévoilée par l'institut GfK à la veille de l'ouverture du salon. En voici les principaux chiffres.
C'est le bilan d'une étude exclusive dévoilée par l'institut GfK à la veille de l'ouverture du salon. En voici les principaux chiffres.

N'en déplaise aux constructeurs et aux équipementiers qui en font un outil de communication au salon, la voiture autonome ne suscite pas plus d'émoi chez les consommateurs. C'est en tout cas ce qu'il ressort d'une étude présentée par le cabinet GfK à la veille de l'ouverture du salon de Las Vegas.

D'après le sondage mené dans cinq pays majeurs (Etats-Unis, Allemagne, Royaume-Uni, Russie et Brésil), sur une population âgée de plus de 18 ans, la notoriété des véhicules à conduite automatisée n'apparaît pas comme évidente. Ainsi, 78% des leaders d'opinion lui accordent de l'intérêt (63% des consommateurs moyens), soit loin derrière la sécurité (respectivement 95% et 86%), la remontée de données (90% et 77%) et le divertissement (90% et 66%).

Ce phénomène semble d'autant plus marqué en Europe, où 34% des Allemands et 25% des Anglais le place au dernier rang des concepts apportés par la connectivité des véhicules. Tous marchés confondus, les opinions spontanées positives s'élèvent à 46% chez les gens avertis (14% des consommateurs moyens).

Les analystes de GfK expliquent cette réaction par une méconnaissance, accentuée par le flou qui entoure la législation. Il est certain que mis en relation avec le besoin de sécurité, et dans une moindre mesure avec la capacité à autogérer son énergie, le concept de conduite automatisé devrait prendre du poids dans l'opinion public.

BMW et Google en maîtres absolus

Inversement, à en croire GfK, les consommateurs se déclarent prêts à payer davantage pour certains services, à commencer par l'exploitation de la donnée. Parmi les avertis, 63% se déclarent favorables à l'idée. En comparaison, ils sont 58% dans le cas du divertissement et 54% dans celui de l'aide à la gestion de vie quotidienne. Des chiffres qui interpellent tant on connaît la réticence à débourser, dans certains pays, telle la France.

Néanmoins, il convient de souligner qu'au terme du sondage, il est apparu un élan d'émotion positive à l'égard de ces trois items. Respectivement, le divertissement, puis l'exploitation de la donnée et l'assistance au quotidien récoltaient 84% et 76% de suffrages favorables.

Pour finir, GfK s'est intéressé à savoir qu'elles étaient les marques mieux perçues dans le domaine de la connectivité embarquée. Chez les constructeurs, BMW fait carton plein, en étant premier dans les cinq pays (quatre fois devant Mercedes). La troisième marche du podium revenant deux fois à Hyundai (Royaume-Uni et Brésil), à Toyota (Russie), à Audi (Allemagne) et à Honda (Etats-Unis).

Dans les rangs des sociétés tierces, Google règne sans partage, bien souvent devant Samsung et Microsoft. Apple faisant son apparition au troisième rang dans les pays anglo-saxons uniquement. L'histoire ne dit pas si les sondés ont fait le rapprochement entre la conduite autonome et le géant californien.

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