Boulogne-Billancourt s'ouvre à l'autopartage avec Zity
Comme nous l'annoncions précédemment dans nos colonnes, Boulogne-Billancourt est désormais ouverte aux acteurs de l'autopartage. Le 1er juillet 2020, le maire de la commune frontalière de Paris, Pierre-Christophe Baguet, par ailleurs président de Grand Paris Seine Ouest, a inauguré une station d'autopartage, officialisant les changements de règlement qui permettent aux opérateurs de desservir le territoire.
La ville n'était pas réticente au déploiement de tels services, mais les statuts l'empêchaient, notamment ceux relatifs à la facturation des places de stationnement. Le confinement a octroyé du temps pour se pencher sur l'épineuse question et les problématiques de transport liées à la situation sanitaire ont accéléré les prises de décision en faveur des opérateurs d'autopartage. Comme un symbole, la mairie a retenu Zity, la marque de Renault, et un lieu proche des anciennes usines de la marque au losange pour organiser sa cérémonie.
Mais depuis quelques jours déjà, les applications Zity et Free2Move (PSA) trahissaient cette evolution en permettant de terminer les courses dans la cité boulonaise. Et ce n'est pas rien pour les animateurs de flottes de véhicules partagés, car Boulogne-Billancourt reste la plus grande commune d'Ile-de-France en termes de population, avec 120 000 habitants, soit l'équivalent de Perpignan ou Metz, pour une superficie de 6,18 km², sur laquelle se trouvent de nombreuses entreprises.
Les locations de plus en plus longues
Cette inauguration intervient alors que le marché repart depuis belle pour les opérateurs. Vincent Carré, qui assure notamment le pilotage de l’activité globale de Zity pour Renault, assure que les rythmes de location sont "2 à 2,5 fois supérieurs" à ce qu'ils étaient avant la crise. "Nous comptons 11 000 inscrits à ce jour et nous pensons pourvoir atteindre une pénétration aussi forte qu’à Madrid", lance le responsable. Dans la capitale espagnole, Zity revendique 335 000 clients. Des abonnés français constitués pour un tiers de 25-45 ans et pour un autre tiers de 45-60 ans.
En termes de consommation, les Parisiens utilisent le service en moyenne 3 fois par mois. Un signe de fidélisation, défend-t-on chez Renault. La durée d’une session s’établit en moyenne à 1h30 pour un temps de conduite effectif de 45 minutes et une distance de 10 km. Mais le nombre croissant de locations à la journée fait grimper les statistiques, dans les tableaux de bord de Renault. En effet, aux mouvements pendulaires de la semaine s’ajoutent des réservations le week-end pour s’éloigner de la capitale.
Des VUL et une offre BtoB
De plus en plus, Zity sert aussi à rejoindre des magasins d’ameublement, le dimanche. Alors que la flotte de 500 Zoé doit gonfler l'an prochain, Renault envisage d’intégrer des Trafic et des Master électriques, dès 2021, comme nous le confie Alexandra Caubet, la directrice générale de Zity Paris. "Nous travaillons aussi sur des formules pour les entreprises", glisse-t-elle sans préciser de calendrier.
Entre-temps, d’autres sujets ont alimenté les réunions. D’abord, il y a le réseau de recharge. Renault reçoit des demandes des utilisateurs et attend de connaître le verdict de l’appel d’offres lancé par la Mairie de Paris pour disposer de bornes plus puissantes. Pour mémoire, Zity s’appuie sur trois bases logistiques, dont deux intramuros et une à Boulogne-Billancourt. Il sera aussi question de plancher sur le maillage. Zity devrait rapidement s’implanter dans d’autres communes de première couronne et d’Europe.
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