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Axa privilégie la rentabilité

Publié le 13 juillet 2011

Par Armindo Dias
3 min de lecture
Sur 2011, et à l’instar d’autres assureurs, Axa va surtout s’attacher à conquérir des assurés synonymes de rentabilité. Il compte y parvenir notamment via ses formules ciblant des segments de marché bien précis.
Axa a assisté à une évolution soudaine de la sinistralité en 2009, d’où des hausses tarifaires significatives sur 2010.

Axa ne cherchera pas forcément à conquérir un maximum de nouveaux assurés en 2011. L’assureur compte privilégier la rentabilité dans les prochains mois, dans la foulée de ce qu’il a cherché à faire en 2010. Sur la période, son portefeuille d’assurés auto a légèrement diminué pour compter quelque 3,8 millions de contrats à la fin décembre 2010 (60 % environ en tous risques). “Nous avons assisté à une dégradation soudaine et importante de la sinistralité en 2009”, explique Etienne Bonnet, le responsable technique des produits auto et moto du pôle IARD d’Axa. Résultat : comme nombre de ses concurrents, Axa a été contraint de programmer sur 2010 une hausse tarifaire de l’ordre de 4,5 %, renouvelée sur 2011. “Notre priorité est le retour à la rentabilité”, insiste Etienne Bonnet.

Axa n’en compte pas moins séduire des assurés, notamment avec ses formules segmentées. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elles sont plutôt nombreuses. Axa propose des formules dédiées aux petits rouleurs, mais aussi des assurances destinées à certains types de véhicules ou certaines catégories d’utilisateurs (jeunes assurés, propriétaires de monospaces, conducteurs affichant un malus relativement élevé, clients souhaitant assurer plus d’un véhicule…). Les utilisateurs de véhicules dits propres, c’est-à-dire des modèles hybrides, 100 % électriques ou roulant au GNV, ont la possibilité de souscrire à des formules dont les tarifs peuvent être inférieurs de 30 % à ce qui se fait habituellement en France (Axa estime que sa part de marché au niveau de ces seuls véhicules est de l’ordre de 10 à 12 % dans l’Hexagone).

“Nous proposons aussi une assurance destinée aux professionnels”, continue Etienne Bonnet. Celle-ci se distingue par le fait qu’elle permet à son bénéficiaire d’assurer un véhicule à la fois pour un usage professionnel et un usage privé. Elle contient en outre des garanties couvrant tout ou partie des équipements professionnels dudit véhicule (il peut s’agir aussi bien d’un VP que d’un VUL). “Cette formule participe à nos nouvelles affaires à hauteur de 12 % environ”, relève Etienne Bonnet. L’ensemble des formules segmentées de l’assureur entrent dans sa production à hauteur de 50 %, un pourcentage qui pourrait augmenter dès l’an prochain dans la mesure où une nouvelle formule segmentée est annoncée pour la fin 2011. Axa ne va pourtant pas rester inactif d’ici là. “Nous souhaitons aussi faire évoluer notre dispositif multi-accès”, indique Etienne Bonnet, à propos des autres priorités de l’assureur sur 2011. Il s’agit ici de faire cohabiter au mieux son réseau d’agents généraux et son site de souscription en ligne (accessible via www.axa.fr). Axa n’a en revanche pas l’intention de se lancer dans le “Pay As You Drive” : il n’a en effet pas “décroché la martingale” avec le pilote mis en place courant 2009. “Nous privilégions les forfaits et notre offre 8 000 km répond déjà très bien à la demande”, conclut Etienne Bonnet.

 

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