Autolity fait ses débuts sur le marché du VO entre professionnels
Les derniers détails ont été réglés. Le lancement officiel peut avoir lieu. En cette fin de mois de juin 2023, Autolity fait ses grands débuts dans le paysage français. Après un an de travail des équipes de développement, cette plateforme de transaction de voitures d'occasion vient chercher à bousculer les codes du commerce entre professionnels.
Un projet que l'on doit à l'un d'entre eux, Antoine Paul. Co-gérant de Signature GT, une enseigne installée à Saint-Etienne (42), il a entrepris cette aventure dans l'optique "de donner plus de pouvoir aux marchands", dans un contexte où les problématiques d'approvisionnement continuent de les impacter négativement. Autolity joue le rôle de site vitrine pour exposer des offres auprès des acheteurs.
Au départ, l'équipe stéphanoise s'est employée à concevoir un service premium pour diffuser des voitures premium, voire de prestige et de luxe. Lors des huit premiers mois, le prix moyen de transaction s'élevait d'ailleurs à près de 80 000 euros. Un montant en constante régression sans pour autant qu'Autolity n'aspire à opérer largement sur le segment des généralistes.
Places de parking virtuelles
Il a fallu du temps. Autolity a contacté et présenté sa solution à chaque société et ce de manière individuelle. Au total plus de 16 000 professionnels de l'automobile, dont près de la moitié en France ont été appelés ou joint par email. "Nous avons constitué l'une des bases de données les plus conséquentes sans dépenser des sommes faramineuses ni recourir à des pratiques peu glorieuses", glisse Antoine Paul.
La place de marché de l'entrepreneur de bientôt 26 ans relaie les annonces. Contre règlement, les professionnels peuvent publier un véhicule d'occasion (10 euros par unités) ou profiter d'un abonnement. "Nous ne facturons alors pas à la voiture, mais à la place de parking virtuelle", explique-t-il. Comprendre qu'avec une rapide rotation, un distributeur peut nettement amortir les frais.
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Pour faciliter la tâche, Autolity s'est rapproché des principaux éditeurs de DMS du marché. Les flux remontent de manière automatique. "Les grandes centrales d'achats ont été contactées car elles n'investissent plus autant dans leurs sites vitrines. Nous allons leur proposer de prendre le relai pour qu'elles restent efficaces sans engager davantage de fonds", partage Antoine Paul.
Le VIN pour fiabiliser les données
Autolity ne se concentre pas uniquement sur les vendeurs. Un forfait a été élaboré pour les acheteurs. Il faut savoir qu'un compte simple limite à cinq le nombre d'offres formulables par jour. Avec l'abonnement, cette barrière est levée. Les distributeurs les plus actifs sur le web savent à quel point il faut miser souvent pour remporter une mise. Et ce, même quand, à l'instar d'Autolity, le schéma ne s'appuie pas sur un système d'enchères.
Les sommes s'échangent de trois manières : à la réception du véhicule, en transit sécurisé par Autolity ou de manière directe entre les parties. Quelle que soit la situation, la plateforme ne porte jamais le risque financier. Elle se contente de facturer des frais de dossier et d'ajouter une commission au montant réglé par l'acheteur. Des sommes évaluées en fonction du niveau de valeur de la transaction.
Lors de la commande, les acheteurs peuvent souscrire à des services optionnels. Grâce à l'utilisation systématique du VIN, les fiches des voitures publiées s'avèrent d'une très grande précision, mais Autolity donne la possibilité de réclamer des documents supplémentaires. Il est également envisageable de demander une auto-inspection réalisée avec les outils spécialisés de WeProov. "Mais nous n'autorisons que des produits de qualité, pratiquement prêts à prendre la route. Les défauts sont rares et minimes", commente le fondateur.
Chasse aux tarifs incohérents
À ce jour, Antoine Paul compte quelques centaines d'utilisateurs. Pour la plupart, il s'agit de professionnels travaillant déjà avec son enseigne Signature GT. À la fin du mois de juillet, l'entrepreneur espère avoir atteint la barre du millier d'inscris. Puis de compter entre 2 000 et 3 000 utilisateurs après la prochaine rentrée de septembre. "Nos investissements de départ ont été très mesurés, le point mort a ainsi été abaissé", indique-t-il en se montrant rassurant quant à la situation financière de l'entreprise.
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Il le faut car Autolity emploie plusieurs personnes au quotidien. Celles-ci ont pour mission de veiller sur la cohérence des prix en premier lieu. "Un nouvel utilisateur qui se connecte ne peut pas tomber sur des tarifs incohérents, cela nuirait à notre image de place de marché pertinente", prévient Antoine Paul.
En second lieu, ses équipes jouent un rôle de médiateur. Autrement dit, elles entretiennent des liens étroits avec les acheteurs comme les vendeurs, pour les inciter à publier ou à consommer davantage en les accompagnant chacun de leurs actions. "Nous devons être capables de créer du lien entre deux utilisateurs ayant des intérêts convergents", s'impose le fondateur dont la vision du premium passe toujours par la personnalisation des relations.
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