S'abonner
Services

Autolib’ prend de l’ampleur, et du retard…

Publié le 18 juillet 2008

Par Sarah Motro
3 min de lecture
Annoncée pour 2009, Autolib' ne devrait pas voir le jour avant 2010. Ce qui n'empêche pas la mairie de Paris d'annoncer l'extension d'Autolib' en banlieue, le nombre de véhicules en libre-service passant de 2 000 à 4 000 véhicules.Les 2 000 véhicules...
Annoncée pour 2009, Autolib' ne devrait pas voir le jour avant 2010. Ce qui n'empêche pas la mairie de Paris d'annoncer l'extension d'Autolib' en banlieue, le nombre de véhicules en libre-service passant de 2 000 à 4 000 véhicules.Les 2 000 véhicules...

...électriques en libre-service dans Paris, ce n'est pas pour tout de suite. Les constructeurs ne seraient pas vraiment prêts à répondre à l'appel d'offres. Le projet pourrait néanmoins aboutir en 2010 avec des petites voitures à essence ou des hybrides. Les modèles électriques arriveraient progressivement sur ce marché dans les trois ou quatre ans après la mise en service.

En tout cas, le projet lui a doublé de volume : la mairie de Paris envisage de mettre en libre-service 2 000 véhicules de plus, dans son agglomération. Après l'imbroglio juridique apparu entre JC Decaux et Clear Channel sur l'extension du Vélib' en banlieue, la municipalité a tenu cette fois-ci à prendre les devants. Un syndicat mixte intercommunal serait constitué fin 2008 - début 2009 : entre 70 et 80 villes devraient être consultées par la mairie. Reste à savoir si toutes donneront leur approbation. Cet organe permettra de lancer un appel d'offres (pour les 4 000 véhicules) auprès des constructeurs automobiles et de leurs partenaires durant le premier semestre 2009.

La SNCF, candidate ?

Le marché intéresse déjà deux acteurs de l'autopartage implantés sur Paris : Caisse Commune et Okigo (détenu par Vincipark et Avis) mais aussi… la SNCF. La société de transport ferroviaire souhaiterait assurer "une chaîne de transport" à ses clients dès leur descente de train. Elle bénéficie déjà d'un atout de taille face à des concurrents plutôt méconnus : les parkings des gares parisiennes peuvent facilement accueillir ces flottes de véhicules en libre-service… Le stationnement est effectivement une des clés de la réussite du service pour la ville de Paris.

Pour l'heure, aucun modèle n'a été retenu. Figurent parmi les favoris : les futures versions électriques de Fiat, le projet Mitsubishi i-Miev annoncé pour 2009 au Japon, la Subaru R1e et la citadine du constructeur norvégien Think. L'Alliance Renault-Nissan mais aussi PSA ou Bolloré seront sans doute sur les rangs. En attendant, la mairie de Paris doit régler le problème du financement d'Autolib' : selon les experts, un véhicule électrique coûte en moyenne 13 000 euros de plus qu'un modèle essence de même segment. Et installer une station de recharge revient à 50 000 euros : or 500 stations sont prévues en surface et 200 en sous-sol sur Paris sans compter la banlieue… Le maire Bertrand Delanoë a pourtant annoncé des tarifs "assez performants". S'il ne veut pas répercuter le coût du service sur les usagers, il va falloir trouver d'autres sources de financement.

Photo : Bertrand Delanoë souhaite des véhicules "propres" pour la mise en libre-service de 4 000 véhicules sur Paris et sa banlieue.

Vous devez activer le javacript et la gestion des cookies pour bénéficier de toutes les fonctionnalités.
Partager :

Sur le même sujet

Laisser un commentaire

cross-circle