Autolib’ prend de l’ampleur, et du retard…
...électriques en libre-service dans Paris, ce n'est pas pour tout de suite. Les constructeurs ne seraient pas vraiment prêts à répondre à l'appel d'offres. Le projet pourrait néanmoins aboutir en 2010 avec des petites voitures à essence ou des hybrides. Les modèles électriques arriveraient progressivement sur ce marché dans les trois ou quatre ans après la mise en service.
En tout cas, le projet lui a doublé de volume : la mairie de Paris envisage de mettre en libre-service 2 000 véhicules de plus, dans son agglomération. Après l'imbroglio juridique apparu entre JC Decaux et Clear Channel sur l'extension du Vélib' en banlieue, la municipalité a tenu cette fois-ci à prendre les devants. Un syndicat mixte intercommunal serait constitué fin 2008 - début 2009 : entre 70 et 80 villes devraient être consultées par la mairie. Reste à savoir si toutes donneront leur approbation. Cet organe permettra de lancer un appel d'offres (pour les 4 000 véhicules) auprès des constructeurs automobiles et de leurs partenaires durant le premier semestre 2009.
La SNCF, candidate ?
Le marché intéresse déjà deux acteurs de l'autopartage implantés sur Paris : Caisse Commune et Okigo (détenu par Vincipark et Avis) mais aussi… la SNCF. La société de transport ferroviaire souhaiterait assurer "une chaîne de transport" à ses clients dès leur descente de train. Elle bénéficie déjà d'un atout de taille face à des concurrents plutôt méconnus : les parkings des gares parisiennes peuvent facilement accueillir ces flottes de véhicules en libre-service… Le stationnement est effectivement une des clés de la réussite du service pour la ville de Paris.
Pour l'heure, aucun modèle n'a été retenu. Figurent parmi les favoris : les futures versions électriques de Fiat, le projet Mitsubishi i-Miev annoncé pour 2009 au Japon, la Subaru R1e et la citadine du constructeur norvégien Think. L'Alliance Renault-Nissan mais aussi PSA ou Bolloré seront sans doute sur les rangs. En attendant, la mairie de Paris doit régler le problème du financement d'Autolib' : selon les experts, un véhicule électrique coûte en moyenne 13 000 euros de plus qu'un modèle essence de même segment. Et installer une station de recharge revient à 50 000 euros : or 500 stations sont prévues en surface et 200 en sous-sol sur Paris sans compter la banlieue… Le maire Bertrand Delanoë a pourtant annoncé des tarifs "assez performants". S'il ne veut pas répercuter le coût du service sur les usagers, il va falloir trouver d'autres sources de financement.
Photo : Bertrand Delanoë souhaite des véhicules "propres" pour la mise en libre-service de 4 000 véhicules sur Paris et sa banlieue.
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