S'abonner
Services

Alphabet : "Motivés pour faire évoluer ces modèles sous-exploités"

Publié le 5 décembre 2016

Par Gredy Raffin
4 min de lecture
Comme Arval il y a un an, Alphabet vient de proposer un pack de services télématiques avec la contribution d'Ocean. Cédric Marquant, le directeur du marketing et du développement, entre plus en détail dans les ambitions de la filiale de BMW Group. Entretien.

Journal de l'Automobile. Sur quel volume tablez-vous pour 2016 ?

 

Cédric Marquant. Alphabet conserve sa place de 4e sur le marché de la LLD multimarque, en France. A fin octobre, nous comptions environ 86 000 unités, ce qui fait de la France le troisième marché européen après l'Allemagne qui en recense 152 300 et surtout le Royaume-Uni, à 153 750 véhicules. Au total, nous pensons donc terminer l'année avec plus de 87 000 véhicules en gestion.

 

JA. Partant de ce constat, quels sont les objectifs de 2017 ?

 

CM. Il est encore trop tôt pour les annoncer.

 

JA. Entrons dans le cœur du sujet : le lancement de votre offre de service télématique, comment cela s'inscrit-il dans votre vision stratégique ?

 

CM. Successivement, Alphabet France a lancé une offre d'autopartage pour les entreprises en 2010 puis une offre permettant d’intégrer facilement des véhicules électriques aux parcs d’entreprises en 2013 et enfin une solution de LLD de motos et scooters en 2015. Etant donné que nous avons l'ambition de devenir le leader des solutions de mobilité pour les entreprises, il nous semblait prioritaire de proposer également un service de télématique embarquée à nos clients, d'autant plus que la législation imposant un bouton d'appel d'urgence à partir de 2018 va encourager la création de canaux de communication de données avec les véhicules. Nous voulons donc profiter de cette opportunité.

 

JA. La seule volonté de suivre la vague ne justifie pas tout. Quelle est la finalité singulière de votre projet ?

 

CM. La télématique permet d’obtenir beaucoup d'informations sur le véhicule. A l’image des tarifications individuelles désormais proposées par les assureurs sur le marché des particuliers, nous pensons qu’il est nécessaire de faire évoluer notre modèle grâce à ce dispositif encore sous-exploité. Nous estimons que notre légitimité tient à notre connaissance des clients et à notre capacité à leur apporter des conseils pour la gestion de leur flotte.

 

JA. Quelle finesse d'information allez-vous remonter ?

 

CM. La grande force de notre service de télématique repose sur le partenariat que nous avons mis en place avec Orange, par l'intermédiaire de sa filiale Océan. Nous avons accès aux informations fournies en temps réel par les boitiers de première monte installés par les constructeurs : kilométrage, consommation de carburant, niveau de carburant, temps de conduite,  indicateurs d’écoconduite ou encore les alertes affichées au tableau de bord.

 

JA. Comment se compose alors le bouquet ?

 

CM. Alphabet propose deux niveaux de prestation. Le premier niveau, Télématique Access, facturé 15 euros mensuels par véhicule, donne accès aux éléments précédemment cités.  Le deuxième niveau, Télématique Expert, comprend en complément la géolocalisation, pour la somme mensuelle de 18 euros par véhicule. Selon sa typologie, chaque entreprise trouvera le niveau de prestation qui lui convient selon ses besoins. Les tarifs annoncés comprennent l'activation à distance du boitier, l'accès à la plateforme et le conseil lors de l'utilisation.

 

JA. Quelle ligne commerciale pour ces solutions ?

 

CM. La solution télématique proposée par Alphabet est principalement destinée aux moyennes et grandes entreprises, notamment celles qui ont déjà évalué les gains de carburant et, en cas de géolocalisation, de productivité.

 

JA. Quels sont donc les objectifs ?

 

CM. Nous ne nous engageons pas sur un volume pour le moment. Il faut que nos clients prennent le temps de s'approprier cette innovation et de la déployer en conséquence, même s'il ne s'agit pas d'une rupture mais d'une évolution logique.

 

JA. Eligible uniquement aux marques du Groupe PSA, à quoi tient votre expansion ?

 

CM. Elle tient au travail d'Océan qui va rendre sa solution compatible avec de nombreux autres constructeurs. Nous pensons que nous atteindrons 80 % du parc sous peu.

 

JA. Que ce soit avec Dunasys ou Samsung, Orange nourrit de grandes ambitions pour sa plateforme de gestion de données multimarques, d'après ses discours du Mondial de Paris, que vous-a-t-il été promis ?

 

CM. Je ne peux entrer dans ce niveau de finesse. Il est néanmoins clair que nous devons miser sur les investissements d'Orange qui avec ces deux partenaires affiche un potentiel intéressant. Nous sommes chez PSA et il est évident que nous avons tout intérêt à voir d’autres marques rejoindre les rangs.

 

JA. Dans ce schéma tripartite qui détient les clés de l'écosystème ?

 

CM. Alphabet et Ocean sont en charge des réflexions. Nous ne nous interdisons pas de faire appel à des tiers de confiance qui délivreraient un service sur la base des éléments remontés.

Vous devez activer le javacript et la gestion des cookies pour bénéficier de toutes les fonctionnalités.
Partager :

Sur le même sujet

Laisser un commentaire

cross-circle