ADP, la revanche

A l’automne dernier, ADP a confirmé l’arrivée d’Emmanuel Pasquet dans ses rangs. Le transfuge de Sage y a repris des fonctions similaires, à savoir la charge de la feuille de route stratégique et de la R&D pour la France. Du sang neuf pour donner une nouvelle impulsion vitale à un acteur en ralentissement, vis-à-vis de la concurrence.
Six mois plus tard, il est encore trop tôt pour juger de l’efficacité de cet électrochoc. Les nouveautés – on annonce des “révolutions”, en interne – arriveront à la chaîne à partir de juin et surtout de la rentrée prochaine. “Ce qu’il est important de dire à la communauté, c’est que les DMS Tigre et Talisman sont maintenus. Il y a toujours un support et des développements”, explique Emmanuel Pasquet, souhaitant ainsi faire taire les rumeurs. Il est vrai que ces deux DMS équipent encore une part significative des réseaux Peugeot et Citroën, et qu’une décision d’arrêt reviendrait à se tirer une balle dans le pied. Car dans un contexte où “il y a peu de conquête à faire”, le contrat-cadre avec ces deux marques assure un minimum d’activité, de 6 à 8 déploiements par mois.
La bataille des plateformes PR
Chez ADP, à l’image de la tendance du marché, il y a une véritable volonté de pousser les clients à migrer vers l’offre d’hébergement, HSP, tout comme de les équiper de la nouvelle plateforme, Autoline EX. Cette dernière apporte l’incontournable mise aux normes Sepa (voir p. 15) et donnera la possibilité d’aller plus loin dans la BI et le CRM (couplage téléphonie-informatique, par exemple). “Les solutions sont techniquement au point, annonce Emmanuel Pasquet, nous souhaitons réaliser une présentation avant la fin de l’année chez des concessionnaires pilotes en cours de recrutement.” Il sera question de modules dédiés à la gestion des magasins de pièces. Devancé par Sage sur le marché des plateformes de pièces, en particulier chez Peugeot et Citroën, faute d’avoir une solution adaptée à la France, ADP entend lancer la contre-offensive.
Se tourner vers le client utilisateur
“Nous allons réactiver les clubs utilisateurs et associer les clients au développement des produits”, confirme le responsable stratégique. ADP a d’ores et déjà identifié des sources d’insatisfaction et des exigences spécifiques. La réception atelier, la comptabilité, la maîtrise des coûts ainsi que la gestion des centres de pièces et la CRM ressortent comme des préoccupations majeures des distributeurs automobiles. Autre témoignage de cette philosophie “customer centric”, le lancement de Service Connect, soit une plateforme de suivi des réclamations. Les concessionnaires y auront accès pour suivre l’avancée du traitement de leur réclamation, à défaut d’être directement acteur de la résolution du problème, comme cela se fait de plus en plus dans la téléphonie mobile low cost.
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