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Le CNPA interpelle les candidats aux régionales avec une étude sur la mobilité

Publié le 26 mai 2021

Par Jean-Baptiste Kapela
5 min de lecture
Dans le cadre des élections régionales, le CNPA dévoile les résultats de son étude annuelle, "les Français et la mobilité en Région". Un support d'analyse qui permettra d'aller à la rencontre des candidats à travers le pays.
59 % des Français privilégient la voiture pour leur trajet quotidien domicile-travail.

 

La voiture est la solution de mobilité favorite pour 59 % des Français pour leur trajet domicile-travail. Le CNPA a dévoilé, mercredi 26 mai 2021, les résultats de son sondage annuel, "Les Français et la mobilité en région", réalisé au mois d’avril par Harris Interactive (à retrouver ici). Et le choix du calendrier n'est pas anodin.

 

Avec ce sondage, le CNPA espère fournir aux candidats des élections régionales, des données factuelles sur la façon dont les Français perçoivent la mobilité dans leur région. Il fait suite au précédent sondage sorti en 2020, sur cette même thématique à la veille des Municipales.  En parallèle, la publication d’un "Manuel des mobilités" sera porté à l’attention des candidats aux élections régionales.

 

Trois axes ont été abordés : les restrictions de circulation en ville avec l’instauration des Zones à Faibles  Emission (ZFE), le renouvellement du parc automobile et les mesures d’aménagement attendues par les Français. Selon l’organisation patronale, les enjeux de la mobilité montent en puissance et font partie des priorités des citoyens. Pour le CNPA, les élus régionaux représentent "les chefs de file en la matière" et disposent "de prérogatives importante ".

 

La voiture, toujours un moyen de transport privilégié

 

La voiture ne cède pas sa place de favorite au profit d’autres moyens de mobilité. Elle continue d’occuper un rôle important dans le mode de vie des Français. Ainsi, pour 59 % d’entre eux, c’est “le premier moyen de transport privilégié pour leur trajets domicile-travail”. Largement en tête, face aux transports en commun (18 %), au covoiturage (5 %) et aux deux-roues (2 %).

 

L’offre de transports en commun ne correspond pas aux besoins de 39 % des Français. Un avis qui prend de l’importance, en augmentant de 7 points par rapport à l’étude de 2020. Le CNPA précise que les modes de déplacement des Français ont été fortement impactés par “le contexte de crise sanitaire, et les restrictions de déplacement et mesures sanitaires qui y sont associées”.

 

Méconnaissance sur le sujet des ZFE

 

Le sondage révèle que 60 % des Français ignorent l’existence des ZFE et les conséquences de leur mise en place pour leur mobilité quotidienne.  Près d’un Français sur deux déclare "ne pas avoir connaissance de l’interdiction, au cours des années à venir, des véhicules diesel" dans certaines zones urbaines. Ces résultats dénotent un manque d’information et de pédagogie sur le sujet des Zones à Faibles Émissions, travail sur lequel les futurs élus régionaux devront plancher. Des millions d’automobilistes n’ont donc pas conscience  de l’obsolescence prochaine de leur véhicules et des restrictions de circulation qui auront un effet sur eux.

 

L’étude révèle aussi que 75 % d’entre eux sont favorables à des mesures pour diminuer la pollution des véhicules, mais 45 % des sondés s’opposent à la suppression des voitures diesel dans les agglomérations. 71 % considèrent par ailleurs, qu'il s'agit d’une mesure excessive car 6 véhicules en circulation sur 10 risquent d’être impacté par l’exclusion progressive des véhicules Crit’Air 3,4 et 5.

 

L’électrique bat de l’aile

 

67 % des Français s’estiment informés sur le choix de la motorisation la plus adaptée à leurs besoins (une progression de 14 % par rapport au sondage de 2020). En se projetant sur cinq ans, 58 % des Français songent à passer à un véhicule hybride et 53 % opteraient pour un modèle essence, nous apprend le sondage. Fruit d’une baisse d’intérêt à la suite des multiples campagnes de décridibilisation du diesel, 28 % des Français se projettent l’achat d’un véhicule diesel.

 

Seulement 36 % des sondés choisiraient un modèle électrique. Preuve d’une disparité importante entre les lieux d’habitation, puisque 90 % de ceux qui s’estiment prêt à acheter ce type de véhicule  habitent en centre-ville ou en périphérie de grandes villes. Le sondage démontre aussi que le coût à l’achat et l’autonomie des VE ainsi que la faiblesse du nombre de bornes de recharge freine leur achat. 67 % des Français les jugent trop cher , 60 % trouvent leur autonomie insuffisante et 43 % leur reproche la durée de leur recharge.

 

Les régions doivent se mobiliser pour une infrastructure de recharge

 

Le CNPA espère que les acteurs régionaux prendront des mesures pour améliorer l’infrastructure et l’accompagnement vers une mobilité verte. 62 % des Français sondés trouvent que leur région devrait agir davantage sur le développement des stations de recharge pour les véhicules électriques et 61 % considèrent que les régions doivent développer davantage les aident à l’acquisition de modèles plus écologiques. Reflet d’un besoin d’accompagnement pour les ménages les plus modestes.

 

Pas loin d'un sondé sur deux s’estime mal informé sur les aides existantes de l’Etat et des régions concernant les véhicules électriques. Le CNPA propose donc au gouvernement de lancer une campagne de communication sur le sujet. En parallèle, l’organisation patronale interpelle les régions, expliquant qu'elles “doivent développer les instructures nécessaires pour favoriser l’émergence de nouvelles solutions de mobilités et permettre ainsi une réelle multimodalité”.

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