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Distribution

Marc Bruschet, nouveau président des concessionnaires au CNPA

Publié le 21 mai 2021

Par Catherine Leroy
4 min de lecture
Le 30 juin 2021, Marc Bruschet succèdera à Christophe Maurel à la présidence des concessionnaires de voitures particulières du CNPA. Une prise de fonction qui se fera sous le feu d'un nouveau règlement européen d'exemption et de contrats de distribution à renégocier.
Marc Bruschet devient, à compter du 1er juillet 2021, président des concessionnaires VP au sein du CNPA.

 

Après 7 années passées à la tête du métier des concessionnaires VP au sein du CNPA, Christophe Maurel a décidé de raccrocher les gants, un an avant les élections officielles prévues en juin 2022 pour la présidence des 22 secteurs qui composent le syndicat des services de l'automobile.

 

"Normalement les élections auraient dû se dérouler en juin 2021 mais compte tenu de la crise sanitaire, nous avons décidé, comme les statuts nous y autorisent, de les décaler d'une année. Mes après ces 7 années d'engagement, mon calendrier personnel ne me permet plus de poursuivre. Je quitterai donc mes fonctions au 30 juin 2021 mais le bureau poursuivra le travail avec à sa tête, Marc Bruschet", explique Christophe Maurel.

 

Distributeur des marques BMW, Mini, Citroën, Opel, Fiat et Suzuki dans les départements des Alpes Maritimes (06), Bouches-du-Rhône (13), Var (83) et Vaucluse (84), Marc Bruschet a également été président du GNCO (Groupement national des concessionnaires Opel) d'octobre 2016 jusqu'en février 2020, date à laquelle Michel Maggi lui a succédé à cette fonction.

 

Un nouveau règlement d'exemption en préparation

 

Cette nouvelle présidence ne se fera pas sous le signe de la tranquillité. Des dossiers de haute importance attendent en effet le nouveau président. "Nous avons reçu énormément d'appels concernant les annonces de Stellantis. Mais il est important que nous analysions les informations avec du recul. Il s'agit d'une phase de remise à plat de la relation contractuelle entre le constructeur et ses réseaux. A ce jour, nous n'avons pas d'éléments supplémentaires sur la suite du processus", précise Christophe Maurel. "Nous sommes dans des dispositifs très techniques avec notamment le nouveau règlement européen qui est en pleine étude."

 

A ce jour, la phase de consultation amorcée par la commission européenne est terminée et toutes les composantes de la filière ont été interrogées pour une évaluation du règlement actuel.

 

 

Les coûts de distribution en question

 

De nombreux points de discorde ont été remontés à Bruxelles entre la vision des constructeurs, qui estiment que les coûts de distribution sont trop importants, et les concessionnaires qui souhaitent une plus grande marge de manœuvre et de liberté d'entreprise. Avec en ligne de mire, la distribution des véhicules sur internet.

 

"De notre côté, nous regardons la distribution du côté du client. Et nous avons bien vu que tout ne peut pas passer par le digital. Les résultats ont d'ailleurs été catastrophiques pendant les confinements. En novembre 2020, seul 15 % du business habituel a pu être réalisé", poursuit Christophe Maurel. "Aujourd'hui, les constructeurs confondent coûts de distribution et coûts de commercialisation, ce qui n'est pas du tout la même chose. Nous estimons que les coûts de distribution, réels ne pèsent que 10 % dans le coût du process de vente. En réalité, les taux de marge sur les voitures neuves ont baissé de 4 points en moins de 10 ans".

 

Tous ces points seront désormais à mettre à l'agenda de Marc Bruschet dès le 1er juillet 2021. "Nous sommes aujourd'hui, en plus des dossiers réglementaires et juridiques, confrontés à un dogme en faveur du tout électrique. Mais peut-être que le principe de neutralité technologique va finir par s'imposer. Le problème dans la transition énergétique en cours est que seul le flux, c'est-à-dire les immatriculations de véhicules neufs, est abordé et donc traité et que le stock c'est-à-dire le parc roulant, soit environ 40 millions de véhicules, n'est pas considéré. Sans moteur thermique, nous ne pourrons pas assurer la mobilité des Français, et nous allons droit vers un problème de fracture sociale", assure le futur président des concessionnaires VP du CNPA.

 

Christophe Maurel a également profité de cette passation de pouvoir par anticipation pour remercier Olivier Lamirault, son prédécesseur dans cette fonction pour sa transmission de la fibre syndicale et Francis Bartholomé, président national du CNPA pour son indéfectible soutien. "Le métier des concessionnaires VP a joué un rôle majeur et moteur au sein du syndicat, dont la modification de la gouvernance sera prochainement annoncée. Les concessionnaires qui représentent 140 000 emplois en France sont un pilier du CNPA et ont su être un facteur d'entraînement de tous les autres métiers. Sous le mandat de Christophe Maurel, la représentativité des concessionnaires n'a jamais été aussi haute qu'aujourd'hui", a assuré Xavier Horent, délégué général de l'organisation syndicale.

 

 

 


 

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