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Optimisme pour le marché américain en 2021

Publié le 6 janvier 2021

Par Christophe Jaussaud
4 min de lecture
Bien que touché par la crise sanitaire au printemps 2020, le marché américain s'est assez vite relevé et les ventes du quatrième trimestre laissent augurer une bonne année 2021, surtout durant le second semestre.
Les ventes de GM ont reculé de 11,8 % en 2020 sur le marché américain.

 

Les ventes de voitures aux Etats-Unis ont fortement pâti de la pandémie sur l'ensemble de l'année 2020 mais ont, pour certains groupes, terminé l'année sur un rebond qui devrait se poursuivre dans les mois à venir. Le numéro un du secteur dans le pays, General Motors, a ainsi vu ses ventes reculer de 11,8 %, tandis que celles du groupe japonais Toyota ont diminué de 11,3 % et celles de FCA de 17 %. Nissan a été encore plus durement touché avec des ventes en chute de 33,2 %, tandis que les ventes des groupes sud-coréen Hyundai et allemand Volkswagen ont baissé de 10 %. Seul le fabricant de véhicules électriques Tesla semble avoir tiré son épingle du jeu : il a indiqué, samedi 2 janvier 2021, avoir vu ses ventes augmenter de 36 % dans le monde en 2020, à 499 550 unités.

 

Le secteur automobile a subi un coup d'arrêt au printemps, quand la propagation du virus a soudainement conduit à la fermeture temporaire des usines et de nombreux concessionnaires aux Etats-Unis. Mais les sites de production ont progressivement rouvert avec la mise en place de mesures sanitaires strictes. Et malgré un taux de chômage particulièrement élevé, les aides du gouvernement et la baisse des dépenses pour les activités de loisirs ont soutenu la demande pour de nouveaux véhicules. "Les ventes aux particuliers ont commencé à se reprendre en mai et ont retrouvé leur niveau d'avant la pandémie au cours du quatrième trimestre", souligne ainsi GM.

 

Prix moyen en hausse

 

Pour GM et Toyota, les chiffres de fin d'année laissent augurer une reprise en 2021 : les ventes de GM ont progressé de 4,8 % au quatrième trimestre et celles de Toyota de 9,4 %. GM a même enregistré son meilleur trimestre de ventes aux particuliers depuis 2007. Pour les deux groupes, l'activité a été soutenue par la demande pour les pick-up et SUV. Chez GM, cela a permis de faire grimper le prix moyen des véhicules vendus à un niveau record. Et le groupe explique s'attendre à ce que "la reprise de l'économie américaine continue en 2021". "Le déploiement de la vaccination (contre le Covid-19) et le temps plus chaud devraient permettre aux consommateurs et aux entreprises de revenir à un niveau d'activité plus normal, alimentant ainsi le marché du travail, la confiance des consommateurs et la demande automobile", a estimé l'économiste en chef de GM, Elaine Buckberg.

 

La situation reste en revanche compliquée pour FCA où les ventes s'affichent encore en baisse de 8 % au quatrième trimestre, lestées principalement par le repli prononcé des ventes pour les flottes d'entreprises. Les agences de location de voitures, en particulier, "continuent de pâtir de la réduction des voyages d'affaires en raison de la pandémie", souligne le groupe dans un communiqué.

 

Un second semestre 2021 potentiellement très actif

 

Selon des estimations du cabinet spécialisé Cox Automotive, les ventes totales de voitures aux Etats-Unis devraient reculer d'environ 15 % sur l'ensemble de l'année à 14,4 millions de véhicules. "Le revirement radical des ventes de voitures neuves au cours des huit derniers mois a contrecarré ce qui aurait pu être une année encore plus sombre pour l'industrie automobile", commente Karl Brauer du site spécialisé Iseecars. Constructeurs et concessionnaires ont notamment profité de la baisse des ventes pour les flottes d'entreprises, moins rentables que celles pour les particuliers, et de la hausse des prix des véhicules, souligne-t-il dans une note.

 

"Ces éléments vont perdurer en 2021, d'autant plus que l'offre (perturbée par les fermetures d'usine, NDLR) ne répond pas forcément à la demande", ajoute le spécialiste. "On est revenu à la normale beaucoup plus rapidement que ce que l'on pensait" et "le secteur commence 2021 sur de solides bases", renchérit Charles Chesbrough, économiste pour Cox, dans une interview à l'AFP. "La question clé reste de savoir quelle ampleur la pandémie va encore prendre", ajoute-t-il. Il n'est pas à exclure que les ventes se replient un peu de nouveau au premier trimestre mais le second semestre "sera potentiellement l'un des plus actifs qu'on n'ait jamais vu". (avec AFP)


 

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