La production mondiale devrait rebondir en 2021
Dans la lignée de ses projections de ventes mondiales de véhicules particuliers, IHS Markit s’est également essayé au difficile exercice des prévisions concernant la production automobile mondiale. Après un logique repli de 17 % en 2020, à 74,1 millions d’unités, l’année 2021 devrait être synonyme de rebond. Ainsi, l’année prochaine, 84,3 millions de véhicules légers pourraient sortir des usines partout dans le monde, soit une progression de 20 %. Un chiffre encourageant, qui reflète la poursuite de la reprise, en particulier sur les trois principaux marchés que sont la Chine, l’Europe et l’Amérique du Nord. Trois régions dont les capacités de production ont été quasiment rétablies après de long mois de remises en route.
En Chine, le niveau de production atteint déjà son niveau d’avant-crise et cette reprise devrait se confirmer en 2021 grâce à un niveau de production en hausse de 5,6 % par rapport à 2020. Si des menaces pèsent encore sur la chaîne d’approvisionnement, le pays a largement su démontrer sa capacité à les maîtriser depuis le redémarrage des usines en mars 2020.
En Amérique du Nord, la reprise de la production se poursuit également, même si l’industrie doit faire face à certains défis, dont, à très court terme, celui d'éventuelles ruptures de l'approvisionnement. Cela n'empêche pas IHS Markit de prévoir une belle augmentation de la production de 29 %, stimulée par un niveau élevé de demande, mais aussi par la volonté des constructeurs de reconstituer les stocks qui se sont affaiblis durant la deuxième trimestre 2020, alors que les chaînes de production étaient totalement interrompues.
Enfin, sur le Vieux Continent, la production devrait se redresser de 15 % en 2021 selon les chiffres d’IHS Markit, qui qualifie toutefois cette prévision de fragile, avec des perspectives moins évidentes qu’en Chine ou en Amérique du Nord. Si la seconde vague de coronavirus, dont l’intensité a surpris plus d’un pays majeur à commercer par la France, l’Allemagne ainsi que le Royaume-Uni, n’a aujourd’hui pas ou peu d’impact sur la production, l’évolution de la pandémie en 2021 pose légitimement question dans cette zone du globe parmi les plus touchées. Sans oublier la problématique du Brexit. L’impossibilité de conclure un accord commercial après la période de transition perturberait considérablement les ventes et les niveaux de production. Au départ, le coup porté aux ventes serait plus durement ressenti sur le marché britannique, tandis que les sites de production en Allemagne, en Espagne et en République tchèque qui approvisionnent le marché britannique seraient les plus exposés à ce déclin.
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