Audi e-tron Sportback : l'électrique élitiste
Audi décline son e-tron en une version coupé qui réserve quelques bonnes surprises, dont une autonomie améliorée. Est-ce suffisant pour dépasser les appréhensions et justifier un prix hors de portée du commun des automobilistes ?
Audi décline son e-tron en une version Coupé qui offre davantage d'autonomie.
Il y a un peu plus d’un an, Audi inaugurait sa gamme de modèles électriques avec le lancement de son e-tron. Malgré un prix d’appel fixé à 83 880 euros, le modèle a visiblement su conquérir le cœur des automobilistes européens, puisqu’il s’impose comme le SUV électrique le plus vendu en 2020. A travers le monde, ce sont près de 18 000 unités qui ont été livrées. En France, la marque aux anneaux a écoulé 370 unités de son SUV électrique de janvier à juillet, un volume qui peut sembler dérisoire, mais qui reste pourtant bien supérieur à ceux de deux de ses concurrents, le Mercedes-Benz EQC et la Tesla Model X, respectivement vendus à 148 et 214 unités.
Fort de ses résultats et conformément à une stratégie déjà éprouvée, la marque aux anneaux décline aujourd’hui son SUV en une version Coupé. A bord, rien de change. Le modèle bénéficie toujours d’un niveau de finition impeccable et d’une ergonomique remarquable, notamment grâce aux trois écrans, l’un de 12,3’’ en guise de tableau de bord numérique, et deux autres tactiles pour le système multimédia, les réglages de la climatisation et des aides à la conduite. La capacité du coffre pâti forcement du style, avec 615 litres soit 45 litres de moins que l’e-tron et 1655 litres banquette arrière rabattue, mais l’habitabilité reste royale, y compris pour les trois passagers à l’arrière.
Autonomie accrue
Esthétiquement, la seule et principale différence avec l’e-tron Sportback se matérialise par sa ligne de toit fuyante lui conférant un style plus affuté, moins lourd que l’e-tron. Mais derrière cette appréciation toute subjective se cache pourtant un constat qui lui, est bien objectif. C'est cette carrosserie Coupé, mais aussi, dans une moindre mesure, les rétroviseurs troqués contre des caméras (une option à 1850 euros), qui permettent au SUV de disposer d’un meilleur aérodynamisme, au profit, bien évidemment, de la sacro-sainte autonomie. Le Cx atteint donc 0,25, amélioré de 0,03 comparé à la carrosserie classique.
Le catalogue propose deux versions du SUV, la version 50 quattro développant 313 ch et 347 km d’autonomie en WLTP grâce à sa batterie de 71 kWh, ainsi que la version à transmission intégrale. Baptisée 55 quattro, elle se dote de deux moteurs électriques placés sur chaque essieu pour un total de 360 ch, et même, grâce à la fonction boost, 408 ch… pendant 8 secondes toutefois. Un petit travail sur ces batteries a également été effectué par les équipes de la marque allemande. A titre d’exemple, celle de la version quatro 55, d’une capacité brute de 95 kWh, a vu sa capacité utile s’accroître pour passer de 84,7 à 86,5 kWh. C’est donc principalement grâce à toutes ces évolutions que l’e-tron Sportback affiche une autonomie en WLTP de 448 km, soit 29 km de plus que l’e-tron. 80 % de cette autonomie est récupérable en 30 minutes sur borne rapide 150 kW du réseau Ionity. En 50 kW, il faut compter sur 1h45, un temps qui atteint 9h30 sur une prise de 11 kW.
23 kWh/100 km
Dans les faits, cette autonomie annoncée tient-elle toute ses promesses ? Nous avons pu mettre à l’épreuve la version la plus performante, la 55 quattro, sur un parcours aux types de routes variés, comprennent un peu d’autoroute, des passages en villes, reliées par des départementales. Le bilan concernant l’autonomie est sans appel. Avec une consommation moyenne relevée d’environ 23 kWh / 100 km, dans le juste milieu des consommations homologuées affichées par le constructeur (entre 21,6 et 26,3 kWh), l’e-tron Sportback peut offrir véritablement un peu plus de 360 km d’autonomie, sans toutefois faire particulièrement attention à soigner son comportement en mode écoconduite, mais sans non plus chercher à reproduire une conduite sportive… ce qui n'est de toute façon pas la vocarion de l’e-tron Sportback.
Les 360 ch ne sont clairement pas de trop pour mouvoir les 2,5 tonnes qu’affiche le SUV sur la balance. Si le dynamisme n’est pas au programme, le confort lui, et bel et bien au rendez-vous. Pourtant campé sur ses jantes de 21’’, l’e-tron Sportback se trouve parfaitement amorti sur ses suspensions pilotées. Si ses batteries de 700 kg peuvent de prime abord paraître comme un gros désavantage, elles servent en revanche la stabilité du véhicule, avec un centre de gravité bas. Petit bémol : le système de récupération d’énergie au freinage à trois niveaux, certes efficace, rend, au départ, le dosage du freinage légèrement difficile à appréhender. Côté tarifs, Audi propose son e-tron Sportback à partir de 96 700 euros pour la version S Line, un prix pouvant grimper à 110 600 euros pour la finition Avus Extended. Le modèle échappe ainsi à tout bonus mais aussi au commun des automobilistes.
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