95 % des primes à la conversion employées pour l'achat d'un thermique
Si le succès de la prime à la conversion ne faisait aucun doute, le Ministère de la transition écologique et solidaire et le CNPA donnent aujourd’hui un éclairage un peu plus précis sur l’ampleur du phénomène.
Selon une étude récemment parue, ce ne sont pas moins de 295 765 dossiers qui ont été déposés en 2018 dans toute la France, hors DOM-TOM. Les concessionnaires ont joué un rôle clé dans le dispositif, ayant été à l’origine de 200 265 demandes, soit près de 68 % du total. 95 500 dossiers ont donc été soumis à l’initiative des particuliers.
La région Nouvelle Aquitaine, avec plus de 21 600 dossiers déposés par le canal des concessionnaires, a constitué la région la plus demandeuse, devant l'Occitanie (22 844) et l'Auvergne Rhône-Alpes (21 614). Autre chiffre prouvant l’implication indispensable des concessionnaires, le taux d’éligibilité. Si au global, le taux d'égibilité moyen était de 86 %, il a atteint 97 % via le circuit des concessionnaires.
Le thermique reste largement dominant
Si la prime à la conversion a pour but de renouveler plus rapidement le parc automobile français avec des véhicules plus propres, en 2018, une écrasante majorité des dossiers ont servi à l’achat d’un véhicule thermique. 48 % primes ont été employées pour l’acquisition d’un diesel, 47 % un essence et 5 % pour un modèle électrifié.
L’ouverture aux VO a manifestement été une bonne idée puisque 61 % des ces primes ont servi à l'acquisition de véhicules de seconde main, 39 % pour un véhicule neuf. A noter que 71 % des dossiers ont été générés par des foyers non imposables, 29 % imposables.
Rappelons que suite au succès du dispositif en 2018 - 254 654 dossiers éligibles contre 100 000 attendus par le gouvernement - les objectifs de prime à la conversion ont été fortement revus à la hausse. « En effet, le million de dossiers sera potentiellement atteint sur l'ensemble du quinquennat », indique le CNPA.
Par ailleurs, suite aux difficultés auxquelles ont du faire face les concessionnaires pour se faire rembourser les avances consenties, le Ministère de la transition écologique a procédé à des évolutions en 2019. Avec, à la clé, deux principaux leviers : d’une part, l’affectation du budget de la prime à la conversion au budget général du ministère, permettant d’éviter les à coups dans les paiements, et d’autre part, la constitution d’un fonds de roulement à hauteur d’un mois de dépense, ajusté au fur et à mesure, au rythme des dépenses prévues. Voila qui devrait rassurer les concessionnaires.