FCA : Sergio Marchionne remplacé par Mike Manley
Stupeur dans les rangs de Fiat Chrysler Automobiles (FCA). Samedi 21 juillet 2018, la direction du groupe italo-américain a officialisé "avec un profond chagrin" le départ de Sergio Marchionne. L'emblématique patron, âgé de 66 ans, a souffert la semaine dernière "de complications inattendues alors qu'il se remettait après une opération, qui ont sérieusement empiré ces dernières heures. Par conséquent, M. Marchionne ne pourra pas reprendre le travail".
Cette malheureuse nouvelle a contraint John Elkann, petit-fils de Gianni Agnelli et PDG d'Exor, la holding familiale qui détient près de 30 % de Fiat, 27 % de CNH Industrial et 23 % de Ferrari, à anticiper la succession du dirigeant italo-canadien, initialement prévue pour le printemps 2019. PDG de Jeep et de Ram depuis neuf ans, Mike Manley (54 ans) prend la relève de Sergio Marchionne à la tête de FCA alors que la direction de Ferrari va être dédoublée avec John Elkann à la présidence et Louis Camilleri, ex-PDG de Philip Morris, à la direction opérationnelle en tant qu'administrateur délégué.
Salué par la presse et la classe politique
John Elkann s'est dit "profondément triste". "C'est une situation qui était encore impensable il y a quelques heures, et qui nous laisse tous avec un réel sentiment d'injustice. Mes pensées vont d'abord à Sergio et à sa famille", a-t-il expliqué dans un communiqué de FCA. Sergio Marchionne avait subi une opération chirurgicale fin juin, officiellement à l'épaule droite, et était depuis hospitalisé à Zurich (Suisse). Sa dernière apparition publique remonte au 27 juin, lorsque ce fils d'un carabinier des Abruzzes a remis une Jeep aux carabiniers de Rome.
Le manager italo-canadien aux éternels pulls ou polos noirs avait pris les commandes de Fiat en 2004. En quatorze ans, il a profondément remodelé le groupe, d'abord en redressant Fiat, en l'alliant en 2009 à l'Américain Chrysler, tout en détachant, d'une part, les activités gros engins/camions en 2011 pour créer CNH Industrial et, d'autre part, le joyau Ferrari en janvier 2016. La presse et une partie de la classe politique italienne saluaient dimanche "la fin d'une époque" avec le départ d'un "patron emblématique" désormais "en fin de vie", selon plusieurs médias.
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