Europcar racheté par Eurazeo
...enfin un repreneur pour Europcar. C'est finalement une entreprise française qui a emporté la mise. Au terme de son conseil d'administration du 3 mars dernier, le groupe allemand a, en effet, opté pour Eurazeo, une société d'investissement basée à Paris. Eurazeo acquiert ainsi 100 % des titres Europcar. Le montant de la transaction s'élève à 3,32 milliards d'euros, reprise des dettes (2,06 milliards d'euros) incluse. Déjà propriétaire à 55 % du loueur de véhicules utilitaires Fraikin, le nouvel acquéreur d'Europcar se défend pourtant de vouloir compléter un quelconque portefeuille sur le secteur. "Nous considérons simplement que c'est un investissement qui offre des perspectives de rendement très intéressantes", confie l'une des responsables de la communication du fonds d'investissement. Par ailleurs, il s'agit précisément de l'objectif d'Eurazeo. "Europcar offre le plus grand potentiel de développement sur de nouveaux marchés. Et par la mise en place de nouveaux partenariats, nous allons travailler pour poursuivre cette stratégie de croissance", explique en effet Xavier Marin, membre du directoire d'Eurazeo.
"Une acquisition sur le long terme"
Avec une mise en fonds propres de près de 900 millions d'euros, il s'agit-là d'un des plus importants investissements d'Eurazeo, pourtant l'une des plus grandes sociétés européennes d'investissement. Avec, notamment 5 milliards d'euros d'actifs diversifiés et une capitalisation boursière de 4,5 milliards d'euros. "Nous envisageons cette acquisition sur le long terme, c'est-à-dire supérieur à cinq ans", confie Patrick Sayer, président du directoire d'Eurazeo. Une ambition qui ne devrait pas se traduire par de profonds bouleversements sur le plan des ressources humaines puisque la société a déjà annoncé son intention de garder la totalité des 5 200 salariés du groupe.
Côté Volkswagen, cet accord est une nouvelle étape dans la politique de désinvestissement du groupe. En effet, cette cession intervient trois mois à peine après la cession de sa filiale de services informatiques Gedas à Deutsche Telekom. Dans les semaines à venir, le groupe Volkswagen devrait également se séparer des parts (50 %) de l'équipementier VW Bordnetze au japonais Sumitomo. La vente d'Europcar reste toutefois soumise à l'approbation des autorités de contrôle de la concurrence. Une autorisation qui devrait, selon toutes vraisemblances intervenir au cours du second semestre 2006.
David Paques
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