Les flottes toujours dans le rouge
Les affaires ne s’arrangent pas pour le marché automobile français. Au mois de mai 2022, les immatriculations de voitures particulières ont décroché de 10 %, à 126 810 unités, et celles d’utilitaires légers de 19,7 %, à 28 866 unités. Un bilan famélique évidemment lié à la pénurie de composants et aux difficultés des constructeurs d’honorer les nombreux commandes accumulées ces derniers mois.
Chute de 15,8 % pour les flottes
Le marché des flottes, qui regroupe les canaux des sociétés, des administrations et des loueurs longue durée, est lui aussi fortement impacté. Le mois écoulé s’est soldé par une baisse générale de 15,8 %, à 55 328 immatriculations, avec un bilan de -12,6 % pour les VP, à 34 839 unités, et de -20,8 % pour les VUL, à 20 489 unités. Le compte n’y est pas.
Le mix énergétique poursuit de son côté sa recomposition, surtout du côté des voitures particulières. Les deux carburants conventionnels que sont l’essence et le diesel chutent respectivement de 26,2 et 25,7 % en mai, à 9 049 et 10 696 représentants. Soit des parts de marché en chute libre à 26 % pour l’essence (30,7 % en mai 2021) et 30,7 % pour le diesel (vs 36,1 %).
Renault en chute, l’Arkana en feu
Le rapport de force engagé avec les propositions électrifiées est en train de tourner à l’avantage de ces dernières. Les hybrides ont pris le pouvoir avec 12 018 mises à la route, soit une progression de 12,1 %. Cette famille atteint une part de marché de 34,5 % sur le mois. Notons toutefois que les hybrides rechargeables perdent du terrain, avec un volume en repli de 17,8 % et 4 701 unités. Quant aux électriques, ils ne sont pas au mieux non plus avec 2 238 immatriculations comptabilisées en mai, soit une baisse de 4,9 % par rapport à la même période l’an passé.
Les surprises sont décidément au rendez-vous dans ce contexte actuel. L’une des plus improbables est la montée du Renault Arkana sur la plus haute marche du podium des modèles vendus, à 2 228 exemplaires. Il devance les Peugeot 208 (2 188), 308 (1 726) et 3008 (1 640) ainsi que la Clio (1 209).
Malgré le succès de son SUV coupé, Renault affiche la plus forte baisse du marché : -32,1 %. Soit un volume de 6 037 immatriculations. Peugeot arrive en tête avec 7 621 unités malgré un repli de 22,4 %. Les marques à terminer dans le vert en mai sont BMW (+22,8 %), Mercedes-Benz (+19 %), Opel (+163,9 %), Fiat (+37 %), Hyundai (+40,4 %), Dacia (+8,6 %), Ford (+9,1 %), Nissan (+138,4 %) et Kia (+74,3 %).
Des VUL en perdition
Comme évoqué auparavant, les utilitaires légers ont affiché un repli encore plus préoccupant (-20,8 %). Le diesel est le plus impacté avec un repli de 23,5 % mais il demeure largement majoritaire avec une part de marché de 85,9 %. A noter la montée la bonne tenue des électriques sur le mois avec 892 unités, soit une envolée de 45 %.
Comme sur le segment VP, Renault est à la peine avec des immatriculations qui dégringolent de 25,4 %. La marque au losange conserve malgré tout la tête du classement avec 5 433 unités. Peugeot et Citroën complètent le podium avec 4 439 (-22,9 %) et 3 645 (-11,1 %) mises à la route. Aucune marque majeure ne parvient à tirer son épingle du jeu, toutes étant dans le rouge à l’issue du mois.
Bilan 2022 critique
Le mois de mai est finalement dans la lignée d’un exercice 2022 d’une rare indigence. Les mises à la route de voitures particulières en entreprises décrochent de 14,3 %, à 175 989 unités, et celles des VUL de 26,1 %, à 109 820 unités. Le tout cumulé représente 285 809 immatriculations, en baisse de 19,3 %.
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