Valeo, tous les voyants au vert !
Peu expansif, Jacques Aschenbroich, le directeur général de Valeo n’a pas cédé à la tentation de l’envolée lyrique en présentant ses résultats et ses prises de commandes. Pourtant, depuis son arrivée à la tête du groupe, Valeo s’est restructuré de manière à être compétitif, a défini une stratégie forte qui lui permet de pérenniser ses activités (numéro 1 ou 2 dans chacune de ses activités), et amener l’innovation à un niveau jamais égalé. A telle enseigne, que les prises de commandes ont été volontairement contenues (!) en 2013 par rapport à 2012, afin d’éviter “l’indigestion”, pour un montant qui s’élève quand même à 14,8 milliards d’euros ! Un problème de riche ? Surtout une gestion très pragmatique d’une montée en puissance galopante dont le pic se situerait en 2015 et en 2016, et qui nécessite donc du recrutement d’ingénieurs (entre 1300 et 1500 par an), l’augmentation des dépenses en R&D pour anticiper sur les besoins des clients (643 millions d’euros en 2013, soit 5,3 % du CA en hausse de 7,5 % par rapport à 2012) et l’amplification des moyens de production : entre 2011 et 2013, 11 usines nouvelles ont vu le jour et 31 extensions ont été effectuées pour un total de 320 000 m2 ajoutés. En 2014-2015, ce sont 6 usines qui sont programmées et une vingtaine d’extensions en seulement deux ans. Pour revenir aux chiffres mêmes, le CA a progressé de 9 % en 2013, soit 12, 110 milliards d’euros, la marge opérationnelle a crû de 10 % à 795 millions d’euros (6,6 % du CA) et le résultat net a progressé de 18 % à 439 millions d’euros. A noter, la très belle performance sur le marché du remplacement avec plus 8 % sur l’année 2013.