Sealynx de nouveau dans la tourmente
L'histoire était pourtant belle. En 2007, Alain Urbain, président de Metzeler France, et Sylvain Hassid, directeur général, rachètent l’usine Metzeler Automotive profile Systems (MAPS) de Charleval (Eure), au fonds d’investissement britannique CVC Capital Partners (connu dans l'Automobile pour avoir détenu le fast fitter Speedy jusqu'en 2005). L'idée consiste alors à maintenir l'activité de fabrication de joints pour l’automobile (pare-brise, portières, etc.) sur place, malgré les importantes difficultés dues à la concurrence de produits fabriqués au Maghreb et en Europe centrale.
Un plan de restructuration est alors mis en place, et prévoit la suppression de 300 postes, sur les 900 que compte le site. A l'époque, pour aider la reprise, les dirigeants affirment avoir reçu la confiance de leurs deux principaux clients, Renault et PSA, qui se sont engagés à passer d'importantes commandes pour la fourniture de joints pour "un véhicule utilitaire".
Quatre ans plus tard, l'équipementier, dont le chiffre d'affaires s'est écroulé, passant de 108 millions d'euros en 2007 à environ 55 millions en 2010, a été placé en redressement judiciaire en décembre dernier. Quatre propositions de reprise semblent avoir été déposées, mais elles ne prévoient le maintien que de 200 à 420 salariés, selon les cas, sur un total de 720 postes aujourd'hui. Le tribunal de commerce de Nanterre doit se prononcer courant avril sur le contenu des offres. De leur côté, les syndicats pointent du doigt les promesses de 2007, soi-disant non-tenues par Renault et PSA…