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Industrie

Résultats et rachats, Bosch entame 2015 avec sérénité

Publié le 3 février 2015

Par Frédéric Richard
3 min de lecture
Un CA en hausse, des résultats en nette progression, tout comme les effectifs du groupe. Décidément, Bosch semble bien armé pour les défis de la mobilité future. Ne reste à l'Europe qu'à proposer un ventre aussi fécond que celui des Etats-Unis, pour mettre en avant les innovations de ses plus illustres représentants industriels.

Le chiffre d’affaires du groupe Bosch a progressé de 6,2% durant l’exercice 2014, à 48,9 milliards d’euros, malgré un demi-milliard d'euros de CA, sacrifié sur l'autel des taux de change. Le groupe Bosch a également amélioré sa rentabilité en 2014. Le résultat avant impôts (EBIT) s’établit ainsi à près de trois milliards d’euros pour 2014, soit environ 6,1% du chiffre d’affaires, représentant une augmentation de près d’un point par rapport à la valeur de 2013.

Des performances saluées par le président du directoire du premier équipementier automobile mondial, Volkmar Denner, qui attribue ce succès à une "stratégie d’innovation qui porte ses fruits et améliore la compétitivité ainsi que la position de Bosch sur le marché, malgré un contexte économique difficile". Sans oublier une politique de croissance externe rondement menée, avec pour principaux exemples la reprise de BSH Electroménager ou encore le rachat dans sa totalité  de la joint-venture ZF systèmes de direction, réalisée à la faveur du rachat de l'Américain TRW par ZF Friedrichshafen.

En termes de répartition par activité, le secteur des Solutions pour la mobilité (anciennement Techniques automobiles) a enregistré en 2014 une nette hausse de son chiffre d’affaires. Bosch a progressé deux fois plus vite que le marché automobile, sous l’impulsion notamment des systèmes d’injection directe essence et Diesel haute pression, ainsi que des instruments d’affichage et des systèmes d’info-loisirs.

Les ventes du groupe Bosch ont augmenté d’environ 17% dans la zone Asie-Pacifique. En Amérique du Nord, le chiffre d’affaires est en hausse de près de 8,6% par rapport à 2013. Sans surprise, en Amérique du Sud, le chiffre d’affaires affiche de nouveau un repli par rapport à celui de 2013, d'environ 10%. Enfin, en Europe, le chiffre d’affaires du groupe a progressé d’environ 2%, malgré une conjoncture difficile.

En dépit de perspectives de croissance globale peu encourageantes, Bosch affirme tabler, pour 2015, sur une nouvelle progression de son chiffre d’affaires et sur une nouvelle amélioration de son résultat et de sa rentabilité, "saisissant les opportunités commerciales qui s’offriront dans le cadre du développement des secteurs de l’interconnexion, de l’automatisation, de l’électrification et de l’efficacité énergétique", selon Volkmar Denner.

Des activités bien maîtrisées par l'Allemand, qui se positionne ainsi comme l'une des entreprises les mieux placées pour proposer des modèles commerciaux et services logiciels, utilisés dans la gestion de flottes, par exemple. Bosch fait notamment circuler les premières flottes test sur les routes allemandes, au sein desquelles les informations transmises par les véhicules sont analysées et traitées, permettant aux loueurs ou compagnies d’assurance de mieux planifier les entretiens ou réparations de leurs véhicules.

Un écueil ralentit toutefois le géant de Stuttgart. Plaidant pour une uniformisation de la législation européenne, qui favoriserait l'émergence plus rapide d'un modèle de protection des données et faciliterait donc l'avancée de son groupe, Volkmar Denner a regretté l'avance prise par les Etats-Unis en la matière. "La connectivité offre de grandes opportunités au groupe Bosch, ainsi qu'à l’ensemble de l’Europe. Mais le succès économique de la connectivité en Europe présuppose la création d’un marché unique du numérique. La fragmentation de l’espace économique européen, du fait de l’existence de règles différentes en matière de protection des données et des consommateurs, empêche les sociétés européennes de connaître le même succès que leurs concurrents américains ou chinois. Alors que les Etats-Unis offrent un débouché immense et unique aux idées commerciales émergeant de la Silicon Valley, l’Europe demeure constituée de 28 marchés et non d’un marché unique en termes de protection des données", a-t-il regretté.

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