Questions à…
JOURNAL DE L’AUTOMOBILE. Pouvez-vous nous présenter iD4CAR ?
BERNADETTE ROVIRE. Notre pôle a connu une très nette évolution puisqu’il est devenu iD4CAR en 2009, intégrant une notion de développement spécifique et de petite série. La stratégie a évolué, avec une réorientation sur une approche marché. Dans cette reconfiguration, l’automobile reste au cœur de la recherche, représentant 50 % des travaux.
Les services de mobilité ont pris une part importante, avec une vraie pertinence autour des TIC, en collaboration notamment avec le pôle Images & Réseaux. C’est la mobilité de demain, grâce à la communication avec les infrastructures ou de véhicule à véhicule. Nous avons compris assez tôt que la valeur ajoutée se situe sur le croisement de filières.
JA. Justement, quels sont vos projets en termes de mobilité ?
BR. Nous en avons deux dans le cadre de l’Ademe ainsi que des investissements d’avenir, sur les usages décarbonés et sur la gestion d’une flotte. Nous tentons ainsi de répondre aux besoins des collectivités. Ce sont des pistes de travail que nous avons engagées depuis quatre ans. Nous considérons que le véhicule est une brique dans un système global de mobilité. Partant de ce constat, nous devons réfléchir et travailler sur la façon dont nous accompagnons les entreprises dans la création de valeur.
JA. Comment le pôle appréhende-t-il la phase 3.0 ?
BR. Nous avons gagné du temps sur cette phase qui s’ouvre, en anticipant sur les compétences en matière de marketing et de design au service des usages. On les intègre peu à peu, mais c’est récent. Le problème, c’est que les pôles de compétitivité ont été montés autour des technologies, pas des marchés.
Les projets de R&D collaboratifs, c’est bien, mais il manque une étape pour arriver au marché. Nous avons procédé à la mise en place d’une cellule d’innovation, au service des PME et des ETI. Innover, c’est avoir des idées pour gagner de l’argent. C’est aussi cela le métier du pôle, tout le monde en est conscient aujourd’hui.
Nous allons continuer de travailler en R&D. Il faut tendre à assembler deux briques technologiques développées indépendamment. C’est ainsi que l’on pourra répondre à un marché que l’on a identifié en amont.
JA. Comment iD4CAR se positionne-t-il vis-à-vis des autres pôles ?
BR. Notre philosophie est de dire qu’en aucun cas les pôles sont en compétition les uns avec les autres. D’un territoire à l’autre, les pôles ont en commun un grand nombre d’adhérents parmi les grands groupes. Ce qui nous différencie, c’est le tissu local de PME.
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