Plastic Omnium 2014 année record
Après avoir réaffirmé l’engagement de l’actionnariat familial dans le groupe, le président de Plastic Omnium, Laurent Burelle, a annoncé que son Comité de direction allait “se rajeunir et se féminiser” suite à un départ en retraite. Et a rappelé presque immédiatement que “Plastic Omnium bénéficiait surtout d’une croissance profitable et harmonieuse”, en ligne avec les valeurs du groupe “ambition et indépendance”. Une petite phrase qui englobe à la fois un chiffre d’affaires en hausse de 3,7 % en 2014, à 5,3 milliards d’euros, une marge opérationnelle en hausse de 10 %, à 413,8 millions d’euros, un résultat net part du groupe en progression de 14 %, à 220,4 millions d’euros, et un “désendettement progressif”.
De quoi se réjouir même si c’est grâce au seul secteur de l’automobile, l’environnement calant en France du fait des élections et étant plus difficile à mettre en musique en dehors de l’Europe de l’Ouest. En clair, ce sont l’automobile et la Chine, principalement, qui ont permis au groupe d’obtenir ces résultats, et surtout les investissements en projets innovants et en investissements industriels (6,6 % du chiffre d’affaires), des investissements largement couverts par une capacité d’autofinancement de 607 millions d’euros, soit 11,4 % du chiffre d’affaires. Laurent Burelle a évoqué “une année record tant en CA qu’en résultats nets et en Ebitda”. Et regarde les années qui viennent avec délice en observant la croissance de la production d’automobiles : “L’accroissement de la production automobile est juste considérable. En 2020, nous atteindrons les 100 millions de véhicules produits. Lorsque l’on parlait de 85 millions, cela s’est réalisé (2014) ! Il ne faut pas confondre la volonté politique et le désir de la population. Globalement, le désir de mobilité est énorme.” Innovation technologique et globalisation étant les deux mamelles de la maison Burelle.
Une croissance mondiale
En automobile, le chiffre d’affaires s’est élevé à 4,882 milliards d’euros, soit une progression de 4,9 % (+6,1 % à taux de change et périmètre constant), lorsque la production mondiale d’automobiles a crû de 3,3 %. Une surperformance qui opère dans toutes les régions du monde. En Europe, c’est l’Allemagne qui tire la croissance, et le chiffre d’affaires Europe de l’Ouest est en progression de 7,8 %, (celui de la production automobile de 5,2 %), en Europe de l’Est on note +5,4 % pour Plastic Omnium alors que cela n’a pas bougé en termes d’activités automobiles sur ce secteur. La France reculant néanmoins de 7,9 %. Pas étonnant au regard des ventes d’automobiles.
En Amérique du Nord, Plastic Omnium croît de 2 % seulement (croissance globale de 5 % sur le continent), mais se rattrapera “dans les deux années à venir” grâce à la création de quatre nouvelles usines dans le secteur (deux aux USA pour Volkswagen, une aux USA pour GM en 2015 et une au Mexique en 2017). Ce qui inquiète plus le groupe, c’est la situation en Amérique du Sud, qui a laissé pour compte la plupart des fournisseurs de l’automobile, en raison de l’inflation, de la dévaluation de la monnaie et d’un marché en chute libre. Pour autant, Plastic Omnium s’en sort bien avec -0,6 % quand le continent s’effondre de 16,1 % en activité automobile.
Enfin, l’Asie et la Chine sont les deux gros morceaux de l’équipementier, +23 % des ventes en Chine pour Plastic Omnium (+9,4 % activité automobile) et +3,3 % en Asie hors Chine (+0,9 % en production automobile). Laurent Burelle rappelant à cette occasion que “le miracle en Chine était aussi lié à son infrastructure qui se dote de 12 000 à 15 000 kilomètres d’autoroute par an”. Et aussi de la construction d’usines du groupe, puisque celui-ci en a mis en service quatre en 2014, venant renforcer les cinq inaugurées en 2013… Six usines seront lancées en 2015, trois en Chine, une en Europe et deux en Amérique du Nord.
Surtout, il faut considérer que Plastic
Omnium a assuré 102 lancements réussis en 2014 et en a 133 prévus en 2015 ! “Je suis très admiratif devant toutes ces personnes partout dans le monde, qui permettent qu’on lance douze modèles par jour, qui vivent dans des conditions parfois très difficiles. Et nous allons les voir !”, a commenté Laurent Burelle. Et c’est sur eux que va s’appuyer le groupe encore un moment, Laurent Burelle n’envisageant pas d’acquérir d’autres entreprises, mais préférant continuer la croissance interne. “Il n’y a pas d’appétit de notre part à faire de la croissance externe, a-t-il précisé, nous préférons investir en interne et notre croissance ainsi réalisée nous suffit.”