"Nous pouvons ajouter encore beaucoup de produits à notre catalogue"

JOURNAL DE L'AUTOMOBILE. Comment se porte la maison NTN-SNR du côté de la rechange en ce moment ?

ERIC MALAVASI. L'activité apparaît moins soutenue cette année par rapport à 2013, qui avait été très porteuse. Nous subissons l'impact de la crise en Ukraine et en Russie, puisque nous sommes bien implantés sur ce secteur géographique, une crise qui a tendance à déteindre sur les pays de l'Est. Néanmoins, nous rééquilibrons par la prise de parts de marché dans d'autres pays comme l'Allemagne, où nous gagnons à la fois de nouveaux clients et de nouveaux marchés, il faudrait d'ailleurs parler de la "grande Allemagne", en incluant la Suisse, la Hollande…). Nous assistons, également, à de bons développements en Europe du Nord, en Grande Bretagne et à une légère baisse en Espagne. Quant au Moyen Orient et à l'Afrique, la croissance se fait en douceur.

JA. Finalement, l'année se passe plutôt bien ?

EM. 2013 s'est avérée un bien meilleur cru que ce que tout le monde prévoyait. Du coup, 2014 apparaît plutôt en demi-teinte du fait de la situation géopolitique, des différents conflits qui secouent le monde, en plus de situations économiques difficiles dans certains pays. Nous allons plutôt vivre une période de cycles et la croissance ne sera pas aussi linéaire qu'auparavant. Il nous faut donc aller chercher de nouveaux clients pour consolider la croissance, c'est ce à quoi nous nous employons.

JA. La croissance passe aussi par la mise sur le marché de nouveaux produits réalisés en interne, ou par la croissance externe, quels sont les leviers que vous actionnez ?

EM. Très clairement, nous privilégions le développement de nos gammes dans notre cœur de métier. En roue, par exemple, nous jouissons de parts de marché très importantes, notre objectif consiste donc  à rester leader sur cette activité, tout en augmentant nos parts en distribution/accessoire ou en suspension.

Conserver nos positions là où nous sommes leader et poursuivre nos développements là où nous avons des marges de progression, constituent les deux axes d'une stratégie qui repose sur des investissements forts en R&D. Cela vaut aussi pour le PL, secteur que nous travaillons en mettant l'accent sur la roue.

JA. La besace de NTN continue-t-elle d'être bien remplie et disponible ?

EM. NTN nous alimente bien et il y encore nombre de produits que nous pouvons ajouter à notre catalogue. Nous bénéficions également de nombreux développements produits, de leur part, comme par exemple en boîte de vitesses : sur 300 références, nous venons de lancer, sur Automechanika, 115 références de première monte NTN pour 180 en SNR. 

JA. Comment vous démarquez-vous en matière de services ?

EM. Nous ne vendons pas, en effet, des produits sans qu'ils soient accompagnés de services. D'ailleurs, cette année, nous avons considérablement amélioré nos supports techniques, dont le principal rôle  consiste à aider le réparateur à identifier les défaillances et nous continuons à fournir des fiches de montage/démontage sur les applications les plus sensibles. Nos commerciaux, nos équipes marketing et techniques terrain bénéficient en outre d'une base de données technique pour tous les montages, ce qui leur permettra de mieux répondre aux questions précises des clients.