Michelin s'accroche… et sauve les meubles !
Par ailleurs, la diminution des volumes vendus et les coûts de sous-utilisation des capacités industrielles plombent le résultat opérationnel avant éléments non récurrents, qui s'effondre pour sa part de plus de 60 %, à 282 millions d'euros. Pour faire face à la conjoncture, comme annoncé, les investissements ont baissé de 500 millions d'euros au premier semestre 2008 à 319 millions d'euros, sans toutefois remettre en question le programme de développement du groupe sur les nouveaux marchés à potentiel de croissance. Produire dans les pays à bas coûts, ça ne se refuse pas en cette période de vache maigre. Enfin, toujours dans le cadre d'une rationalisation des coûts, et pour encore limiter les effets de la crise à court terme, l'option de paiement du dividende en actions, a conduit plus de la moitié des actionnaires à choisir ce mode de règlement, ce qui a permis au groupe de réaliser une économie de trésorerie de 80 millions d'euros. Dans ce contexte, le ratio d'endettement s'élève à 75%, en amélioration de 9 points par rapport à la fin 2008, et l'endettement financier net du Groupe, à 3 818 millions d'euros, recule de 455 millions d'euros sur le semestre. Evoquant une possible embellie économique, Michel Rollier, patron du groupe clermontois, a pourtant tenu à rester prudent : "Si nous constatons un rééquilibrage des stocks, il ne suffit pas à qualifier une réelle reprise économique. Ceci nous incite à ne pas relâcher nos efforts dans les mois qui viennent, même si l'évolution des cours de matières premières doit soutenir la rentabilité du second semestre. Pour la deuxième moitié de l'année 2009, Michelin espère maintenir un cash flow positif afin de préserver ses grands équilibres économiques".
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