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Industrie

Le malus automobile 2025 en chiffres : l'addition sera salée

Publié le 11 octobre 2024

Par Catherine Leroy
4 min de lecture
Exclusif. Entre la hausse du montant du malus automobile en 2025 et l'élargissement du nombre de véhicules concernés, l'État pourrait faire entrer près d'un milliard d'euros supplémentaires contre les 300 millions d'euros annoncés. Toutes les conséquences sur le marché avec AAA Data.
malus automobile 2025
Entre la hausse du montant du malus automobile en 2025 et l'élargissement du nombre de véhicules concernés, l'Etat pourrait faire entrer près d'un milliard d'euros supplémentaires dans son budget en 2025. (photo adbestock.com)

 

Le malus automobile 2025 reste en travers de la gorge des automobilistes mais aussi des professionnels du secteur qui n'hésitent plus à parler d'un impôt déguisé pour le marché automobile. "Comme d'habitude, on taxe d'abord et on fait les études d'évaluation ensuite", ne décolère pas Xavier Horent, délégué général de Mobilians.

 

Le gouvernement, au travers du projet de loi de finances 2025, a précisé sa feuille de route pour rétablir l'équilibre du système de bonus-malus, indiquant qu'un déficit de 800 millions d'euros devrait être enregistré pour l'année 2024 entre les recettes du malus automobile et les dépenses des aides à l'achat d'une voiture électrique.

 

Or les chiffres compilés par AAAData montrent une toute autre réalité.

 

Estimations des recettes issues du malus automobile en 2025

 

Le malus automobile rapporterait plus de 1,3 milliard d'euros au titre de l'année 2024, quand les dépenses avoisineraient le 1,5 milliard d'euros. Le déficit ne serait donc pas de 800 millions d'euros. Enfin, le gouvernement a indiqué que la hausse du malus, dès 2025, ramènerait dans les caisses de l’État près de 300 millions. Toujours selon les estimations de AAA Data, les recettes augmenteraient de plus d'un milliard d'euros atteignant 2,390 milliards d'euros.

 

"Une nouvelle fois, la décision a été prise sans concertation, sans étude d'impact. c'est tout simplement sidérant pour un gouvernement qui met en avant le dialogue. Ce n'est clairement pas un vecteur de confiance. Nous attendons que le Premier ministre dise la vérité sur les chiffres", poursuit Xavier Horent.

 

63 % du marché touché par le malus en 2025

 

Pour rappel, comme le montre le tableau ci-dessous, l'évolution du malus de 5 g/km en 2025, puis de 7 g/km en 2026 et 2027. Le malus au poids va également évoluer, dès 2026. Mais dès l'année prochaine, les PHEV seront également concernés, alors qu'ils en étaient exclus en 2024. Enfin, les modèles hybrides devront avoir "une puissance maximale nette du moteur électrique […] supérieure ou égale à 30 kilowatts" pour pouvoir bénéficier d'un abattement de 100 kg.

 

 

Mécaniquement, la part des véhicules qui seront frappés par cette taxe grimpe. Selon AAA data, en 2024 la moitié des immatriculations de cette année est touchée par un malus quel qu'il soit. En 2025, cette part grimpe à 63 %, 72 % en 2026 et près de 79 % en 2027.

 

De 2 450 euros en moyenne à 4 101 euros en 2025

Tous les segments de véhicules seront touchés, de la petite citadine, en passant par la polyvalente du segment B jusqu'aux grandes berlines. En extrapolant les immatriculations réalisées entre janvier et août 2024, AAA Data estime que le montant moyen du malus en 2024 s'est élevé à 2 450 euros. mais dès l'année prochaine, cette moyenne va grimper de 67 % pour atteindre une moyenne de 4 101 euros.

 

 

 Quel impact pour le top 10 des voitures immatriculées ?

 

 

 

 

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