Mais où est donc passée la FIEV ?

C'est vrai, le Mondial de l'Automobile est toujours ouvert et il faut bien du monde pour accueillir tous les politiques qui s'y pressent. Néanmoins, les constructeurs français avaient bien dépêché deux de leurs représentants (PSA et Renault) à la conférence organisée, hier, par le CCFA, le CNPA et la CSIAM pour dénoncer les conclusions de l'Autorité de la Concurrence. Les importateurs étaient bien représentés et ont glissé leurs commentaires. Entre temps, la Feda, Mobivia Groupe et Feu Vert ont commenté des avis qui concernent directement leur métier, l'après-vente. Et même si les conclusions de l'Autorité de la Concurrence vont dans leurs sens, les "indépendants" ont fait entendre leurs voix, ne voulant pas passer à côté d'une avancée significative de leur cause dans le secteur de l'après-vente. C'est pourquoi, on aurait aimé lire avec attention les commentaires du président de la Fiev, Claude Cham sur le sujet…

Attaque en règle

D'autant que les autorités du CCFA, du CNPA et de la CSIAM, dans leur conférence de presse, n'y sont pas allées de main morte, avec une fiche de présentation pour le moins curieuse, intitulée "La non-instruction des vrais problèmes de la concurrence" qui s'énonçait ainsi : "Les ententes entre équipementiers révélées depuis 16 mois par les enquêtes de concurrence de toutes les autorités sauf de l'autorité de la concurrence". On peut s'étonner, déjà, du ton un brin délateur de ce paragraphe, on sera encore plus surpris de cette agression pour le moins gratuite contre les équipementiers fournisseurs des autres, et carrément sidérés du fait qu'un président, prompt à donner des leçons de stratégie économique aux constructeurs (confer la conférence de presse de la Fiev du 28 septembre dernier) n'ait pas, encore, jugé utile de répondre par voie de communiqué à cette attaque. Pourtant, l'après-vente compte beaucoup dans l'activité des équipementiers ! A moins que Claude  Cham n'ait pris seulement ce commentaire comme une réponse acerbe des constructeurs français à qui il conseillait de travailler "leur qualité, leur image de marque et leur compétitivité" ? Les bonnes intentions ne sont jamais récompensées, c'est bien connu.