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Industrie

Liquidation en vue chez Heuliez

Publié le 23 septembre 2013

Par Christophe Jaussaud
2 min de lecture
Heuliez SAS devrait bientôt disparaître du paysage de Poitou-Charentes, faute de repreneur. Cependant, une nouvelle renaissance est déjà envisagée. Premier élément de réponse le 30 septembre prochain avec la décision du tribunal de commerce de Niort.

(AFP)

Le tribunal de commerce de Niort a entendu lundi la direction d'Heuliez, des salariés et des clients, et constaté qu'aucune offre formelle de reprise n'avait été déposée pour sauver l'équipementier, ce qui devrait conduire à sa liquidation, a-t-on appris lundi de sources syndicales.

Le tribunal a mis sa décision en délibéré au 30 septembre, date à laquelle cette liquidation devrait être prononcée, six mois après le troisième dépôt de bilan du carrossier.

Dans un premier temps, les juges ont reçu les représentants de l'entreprise comptant 287 employés et des clients comme Mia Electric et HAS (Hélicoptère aérostructure services), une filiale d'Eurocopter, selon Jean-Emmanuel Valade de la CFE-CGC. Ils ont constaté qu'aucune offre n'avait été "valablement déposée".

Dans un second temps, une réunion informelle, ne s'inscrivant pas dans le cadre de l'audience à proprement parler, a rassemblé des représentants de la région Poitou-Charentes, du groupe espagnol Cosmos XXI, qui s'était montré intéressé, et des salariés, en présence des juges.

La région a confirmé son souhait de mettre en place une société d'économie mixte (SEM), dotée de 650000€ pour reprendre Heuliez après liquidation.

L'objectif, a expliqué Jean-Emmanuel Valade, serait de "préserver l'outil industriel et d'éviter sa dégradation" de manière transitoire, alors qu'un important contrat est encore possible à l'avenir, notamment avec le groupe Volkswagen.

Le groupe Cosmos a soutenu l'initiative en indiquant être prêt à reprendre plus tard Heuliez, en fonction de futurs marchés, a-t-il précisé.

"Nous sommes déçus, mais pas surpris", a déclaré Xavier Cailloux, délégué syndical de la CFDT, à un correspondant de l'AFP .

"S'il n'y a pas de repreneur, on ne peut éviter la liquidation judiciaire", a-t-il ajouté, en estimant qu'il y a certainement un "avenir" pour les employés, mais "sous un autre nom". "Heuliez SAS va disparaître, c'est sûr", a dit Jean-Emmanuel Valade.

Depuis le placement en redressement judiciaire d'Heuliez, le 11 avril, trois repreneurs sérieux s'étaient montrés intéressés : l'équipementier espagnol Cosmos XXI, un investisseur allemand Matthias Bittner et un Français, l'ingénieur automobile Christian de Léotard, mais aucun n'a finalement déposé d'offre.

Heuliez, qui comptait encore quelque 3000 employés au milieu des années 2000, avait déposé trois fois le bilan depuis 2007. Elle a été sauvée une première fois par la Région en 2009, avec une entrée dans le capital à hauteur de cinq millions d'euros.

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