L'hybride, quintessence décarbonée ?
Le groupe énergie et environnement du Predit (Programme de recherche et d'innovation dans les transports terrestres), présidé par Jean Delsey, présentait mercredi 11 avril les avancées de trois projets de recherche sur les motorisations hybrides. Une question sous-tend ces développements : le coût pour l'utilisateur final. En effet, si la réduction des émissions de CO2 apparaît comme la motivation principale, les ingénieurs cherchent également à utiliser des technologies et des systèmes favorisant le déploiement du véhicule hybride. Ce dernier étant considéré comme la solution idéale, couplant les avantages du thermique et de l'électrique.
Pierre-Emmanuel Strohl, directeur marketing du pôle propulsion chez Valeo, rappelle qu'on est aujourd'hui en phase de diversification des technologies, les constructeurs cherchant des voies différenciantes. Il présentait "BelHySyMa" (gestion du système hybride à courroie), un projet d'hybridation douce reposant sur la base de l'architecture du moteur "Mhygale" développé précédemment. L'équipementier travaille à la miniaturisation et l'intégration de composants passifs, et vise le lancement d'une nouvelle ligne de produits, adaptée à la production de grande série, pour les segments A, B et C.
Citons également "Hydole" (Hybride à dominante électrique), projet de PSA. Une technologie qui repose sur l'Hybrid4 vu sur la 3008, avec un travail approfondi sur le pack batterie (Li-ion, 15 kWh).
Dans la même veine, Saft a travaillé à l'optimisation de la gestion des batteries pour les VI notamment, avec "Lifemit", pariant sur le lithium-ion à long terme. Des travaux de recherche-développement qui participent à l'amélioration des performances, autant sur les batteries que sur la gestion de l'énergie, en fonction de l'usage. Arrivant à terme fin 2012, les applications de ces trois projets ne tarderont donc pas à se faire connaître.