L’Etat mise aussi sur le véhicule connecté
C’est à partir d’un simple constat évoqué dans un communiqué du ministère de l’Economie et des Finances qu’a été annoncé le projet piloté par Christophe Sirugue, secrétaire d’Etat à l’Industrie, au Numérique et à l’Innovation. En effet, il est estimé que, "entre 2017 et 2022, les ventes mondiales de véhicules connectés devraient être multipliées par trois". Le marché passerait donc de 52,2 milliards d’euros aujourd’hui à 155 milliards dans cinq ans. Voilà les données qui poussent le Gouvernement à passer à l’offensive sur ce secteur, avec l’élaboration d’un plan de soutien articulé autour de trois axes.
Afin de faire du pays un des pionniers sur cette nouvelle génération de véhicules, le secrétaire d’Etat a tout d’abord annoncé, lors de sa visite à Cap Digital, le pôle de compétitivité et de transformation numérique, l’ouverture d’un volet dédié au véhicule connecté dans le cadre des Appels à Projets I-PME opérés par l’Ademe, agence chargée par l’Etat de la transition énergétique et écologique. Cette branche permettra le cofinancement des projets de R&D portés par des PME et start-up, au moyen d’une subvention allant jusqu’à 200000€.
Deuxièmement, l’Etat compte poursuivre son soutien aux projets innovants du véhicule connecté, notamment via les dispositifs issus du PIA 3, le troisième volet du Programme d’investissements d’avenir, né du rapport "Juppé – Rocard" de 2009 et censé "préparer la France aux défis de demain". Un tel soutien a récemment été apporté (sous réserve de l’accord de la Commission européenne) au projet eHorizon de Continental Automotive France. Ce projet développera une plateforme de services automobilse (amélioration de la sécurité, confort, efficacité énergétique, etc.) et s’appuiera sur le laboratoire LAAS-CNRS.
Enfin, le troisième axe du projet concerne la mise en place d’un programme industriel dédié au véhicule connecté chargé de la coordination des différents acteurs. Le secrétaire d’Etat parle même d’une "équipe de France du véhicule connecté". Celle-ci aura pour mission d’élaborer d’ici l’été 2017 une feuille de route sur des thèmes comme la cybersécurité, la gestion des données ou la normalisation des infrastructures.
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