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Industrie

Les mutations s’accentuent en 2007

Publié le 4 avril 2008

Par Sarah Motro
4 min de lecture
Un contexte difficile, des départs à la retraite qui s'accentuent… Selon la 14e enquête d'AFT-IFTIM*, l'automobile n'échappe pas, comme les autres secteurs, à une réorganisation de sa logistique. D'autant que de nouveaux défis comme les économies...
Un contexte difficile, des départs à la retraite qui s'accentuent… Selon la 14e enquête d'AFT-IFTIM*, l'automobile n'échappe pas, comme les autres secteurs, à une réorganisation de sa logistique. D'autant que de nouveaux défis comme les économies...

...d'énergies s'invitent désormais dans la partie.

Après avoir baissé en 2006, les réorganisations logistiques repartent pour 57,1 % des établissements en 2007. L'automobile n'échappe pas à cette tendance : 66,1 % des sociétés déclarent avoir réorganisé la leur en 2008. Un des facteurs importants de ce mouvement s'explique par la volonté de toujours vouloir satisfaire davantage le client. Dans l'industrie automobile, il conditionne 53,9 % de la réorganisation. "Avec le lancement de nouveaux modèles sur cette dernière année, les équipementiers doivent adapter leur logistique pour répondre au mieux aux grandes marques", indique Jean-André Lasserre, directeur de l'étude AFT- ITIM. Pour ce faire, près de neuf entreprises sur dix ont recours à la sous-traitance.

Un recours à la sous-traitance inédit

L'appel à la sous-traitance a doublé entre 2005 et 2007, atteignant 96,6 % des entreprises. La progression de la sous-traitance touche davantage le poste transport que celui de l'entrepôt. "La sous-traitance sert à s'adapter à la conjoncture, explique Jean-André Lasserre, les entreprises ne veulent pas recruter définitivement car elles ne savent pas si le regain d'activité lié au lancement de nouveaux modèles va durer." Autre mode de "sous-traitance" très utilisé par les entreprises en 2007 : l'intérim. Les trois quarts des établissements y ont recours, soit un bond de 8,8 points par rapport à 2006. "C'est une façon de sous-traiter les ressources humaines en logistique ce qui n'est pas très positif, juge Jean-André Lasserre. Ca signifie que les responsables des plates-formes logistiques n'ont pas assez de compétences ou de marge de manœuvre pour remplir cette fonction. Certains argueront que c'est une façon de faire face à la conjoncture mais ce sera un discours convenu !".

Effectifs en berne mais recrutements en hausse

Du côté de l'emploi, l'étude rend compte d'un certain dynamisme dans la plupart des secteurs, en particulier pour la pharmacie, le commerce ou les prestataires transport logistique. En revanche, les effectifs sont en berne dans l'automobile, c'est le secteur qui a le plus souffert en 2007 enregistrant
- 6,8 % pour les cadres, - 8,5 % pour les techniciens et agents de maîtrise et
- 1,7 % pour les opérateurs. En cause : des départs à la retraite qui ne sont qu'en partie remplacés. "Précisons que ces chiffres sont moins pessimistes que prévu, je pense qu'il n'a pas été si facile que ça de comprimer les effectifs pour les employeurs !". Les postes laissés vacants par la génération des baby-boomers sont néanmoins compensés par des recrutements. En 2007, un établissement sur deux a recruté en moyenne en logistique dans chacune des catégories d'emploi. Le commerce tient le haut du pavé avec 60,2 % et l'automobile affiche un taux estimable avec 37 %. Des recrutements qui bénéficient surtout aux opérateurs (+ 12,8 points sur an).

Priorité à la formation continue

Quant à l'embauche, les titres privilégiés sont les diplômes spécialisés au détriment des plus généraux obtenus dans l'Education nationale. Dans l'automobile, 37,3 % des établissements y accordent un intérêt. "Cependant, les employeurs cherchent surtout des salariés formés techniquement dans ce secteur, souligne Jean-André Lasserre, qui par la suite, suivront des formations leur permettant d'acquérir un savoir-faire dans la logistique". En effet, deux tiers des établissements ont permis à leur personnel de suivre des formations continues durant l'année 2007. Détail non négligeable : ces formations se focalisent de plus en plus vers l'environnement et le développement durable.

* La 14e enquête AFT-IFTIM a été réalisée du 22 janvier au 8 février 2008 à partir des statistiques de l'Unedic. Sept secteurs ont été sondés dont l'industrie automobile, agricole, alimentaire et le commerce.

FOCUS

Des fonctions qui pèsent de plus en plus lourd dans l'entreprise

  • L'étude réalisée par Michael Page en 2007 sur les fonctions et rémunérations dans la logistique démontre que ce secteur devient névralgique dans les entreprises. Un phénomène en témoigne : le poste de direction a été subdivisé en trois : le vice-président, le directeur et le manager. Le vice-président est le responsable de la stratégie de la société : il anticipe les évolutions de la chaîne logistique et garantit une avance sur la concurrence. Le directeur s'assure du respect des livraisons des commandes de clients en termes de délais, de quantité et de qualité et doit rationaliser les coûts logistiques globaux. Enfin, la fonction du manager de la Supply Chain s'apparente à celle du directeur mais sur un périmètre plus restreint (PME PMI). L'étude complète de Michael Page est disponible sur Internet : www.michaelpage.fr
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