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Industrie

Les Français amoureux de l'automobile… malgré le Dieselgate

Publié le 22 septembre 2016

Par Armindo Dias
3 min de lecture
Ils sont 86% à avoir une bonne image de la voiture et ils ne sont "que" 48% à tenir rigueur aux constructeurs épinglés pour non-respect des normes énergétiques et environnementales annoncées pour leurs véhicules, révèle le dernier Observatoire Cetelem de l'Automobile.

 

Restrictions de circulation, stigmatisation régulière de l'automobile et constructeurs épinglés en flagrant délit de mensonges à propos des performances énergétiques de leurs véhicules… Rien n'y fait, les Français restent très attachés à la voiture. En tout cas, c'est ce qui ressort de la dernière édition de l'Observatoire Cetelem de l'Automobile, étude réalisée par TNS Sofres dans quinze pays dans le monde en partenariat avec la société d'études et de conseil Bipe et l'institut Harris Interactive.

 

Les Français sont pas moins de 86% à avoir une bonne image de la voiture (90% pour l'ensemble du panel) et 81% à aimer conduire (84% dans les quinze pays). En outre, ils ne font pas partie de ceux qui tiennent le plus rigueur aux constructeurs qui ont reconnu ne pas avoir respecté les normes énergétiques et environnementales annoncées pour leurs véhicules. S'ils sont 57% à indiquer que toutes ces affaires ont eu impact négatif dans leur perception des marques "épinglées" (56% au global), ils ne sont aussi "que" 48% à affirmer que cela les a conduits ou les conduira à opter pour d'autres marques lors d'un prochain achat automobile (52% au global). Et ces prochains achats se feront de moins en moins avec des modèles Diesel, toujours sur le seul périmètre France. "Leur part de marché devrait être de seulement 30% à l'horizon 2020", estime Flavien Neuvy, le responsable de l'Observatoire Cetelem de l'Automobile.

 

Dans le même temps, il se pourrait par ailleurs que toujours plus d'automobilistes se tournent vers les SUV. "Entre 2010 et 2015, leur part dans les immatriculations de VL neufs est passée de 7% à 29% en France", poursuit Flavien Neuvy. Celle des marques Premium dans les immatriculations de VP a bondi pour sa part de 4 points, passant de 8% en 2010 à 12% en 2015. C'est sûr, les Français aiment toujours autant l'automobile. D'ailleurs, ils sont 29% à se dire prêts à dépenser plus que de raison pour s'offrir une belle voiture (48% au global, dont 93% en Chine, 71% en Turquie et 66% au Brésil). "Les trois principaux critères d'achat d'un véhicule sont dans l'ordre décroissant le prix, la consommation et la sécurité", relève Flavien Neuvy.

 

Autant dire, donc, au final, que le financement automobile a lui aussi encore de très beaux jours devant lui. "Pour la quatrième année consécutive, nous allons battre notre record en la matière sur 2016", a d'ailleurs indiqué ici Laurent David, le directeur général de BNP Paribas Personal Finance.

 

100

C'est en millions le nombre de VP et de VUL qui devraient être commercialisés dans le monde à l'horizon 2020, selon le Bipe (87 millions en 2015 et sans doute 89,5 millions sur 2016).

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