Les équipementiers face au défi de l'inflation
Approvisionnement et hausse du prix des matières premières : si la période est difficile pour les constructeurs au moins sur le plan de la production, elle l’est d’autant plus pour les équipementiers, qui sont les premiers impactés par cette inflation.
Lors d’une réunion organisée par l’Association des Journalistes Techniques et Économiques (AJTE), la Fédération des industries des équipements pour véhicules (Fiev) a souhaité mettre en lumière ces difficultés qui ajoutent de la tension au sein de la filière automobile.
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"Le problème le plus important auquel nous devons faire face reste la répercussion de la hausse des prix et la défense de nos intérêts vis-à-vis des pouvoirs publics. Sur le premier point, notre souhait est de mettre en place des système d'indexation dans les contrats, qui généralement sont signés pour une période de 5 ans", explique Jean-François Le Bos, président de la Fiev depuis juin 2021.
Si les contrats se négocient séparément, la Fiev peut également servir d'intermédiaire surtout avec des constructeurs qui restent parfois intraitables dans ces discussions. "Les constructeurs soucieux de leurs intérêts estiment que ce sont les fournisseurs qui doivent prendre en charge cette hausse des coûts mais nous entrons là dans une relation normale de négociation", poursuit Jean-François Le Bos. Si elles semblent bien avancées avec Stellantis, la Fiev constate qu'elle sont plus difficiles avec Renault.
Les équipementiers pèsent entre 60 et 80 % du prix de fabrication d'un véhicule
Mais comme le rappelle Claude Cham, président d'honneur de la fédération : "comment ne pas répercuter la hausse des coûts si les constructeurs dépendant à 70 % en moyenne des équipementiers dans le process de fabrication." Ce dernier milite, toujours, auprès des pouvoirs publics pour baisser les impôts de production en France. Mais pas uniquement, rappelle-t-il, en France, nous continuons d'avoir un réel problème de niveau des charges sociales. Nous devons obtenir le cadre économique qui nous permette de travailler normalement et nous laisser gérer les négociations."
Dans ce contexte d'inflation et de négociations difficiles avec les constructeurs dans le secteur de la première monte, l'après-vente redore son blason. "Aujourd'hui, nous voyons bien qu'il se passe une reconfiguration de l'échelle des valeurs pour les équipementiers", poursuit Claude Cham. Tout le monde revoit ses stratégies au niveau de l'après-vente qui est un marché de plus en plus structuré, globalisé et qui se digitalise."
Marcher sur deux jambes (1ère monte et rechange) est plus que jamais essentiel pour les équipementiers.
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