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Industrie

Lei Zhang, Envision : "La transition vers les voitures électriques sera plus rapide que les estimations actuelles"

Publié le 28 juin 2021

Par Christophe Jaussaud
3 min de lecture
Le cofondateur et directeur général d'Envision, Lei Zhang, revient sur le choix d'implanter une usine de batteries à Douai (59). De plus, il est persuadé que la transition vers l'électrique sera plus rapide qu'attendue.
Lei Zhang, le cofondateur et directeur général d'Envision.

 

Si la nouvelle usine de batteries pour véhicules électriques qu'Envision AESC va implanter sur le site de Renault à Douai (59) aura une capacité initiale relativement limitée par rapport à d'autres sites européens, celle-ci pourrait rapidement augmenter si l'écosystème mis en place s'avère compétitif, explique à l'AFP Lei Zhang, le cofondateur et directeur général d'Envision, propriétaire du spécialiste japonais des batteries AESC.

 

Comment est né ce projet d'implantation d'une nouvelle usine de batteries électriques dans le nord de la France ?

L.Z. : Ce projet résulte d'un processus démocratique, d'un consensus. Nous voyons cela comme une relation gagnant-gagnant entre Renault, Envision et le gouvernement français. Cela n'aurait pas été possible il y a deux ans. C'est désormais le bon moment grâce au plan de relance français. Et également en raison de l'urgence mondiale vers une transition "zéro émission nette". De par sa localisation au centre de l'Europe, le nord de la France a le potentiel de devenir un centre mondial de premier plan pour la production de batteries et également en raison du prix très compétitif de l'énergie (en France) qui génère vraiment peu d'émissions (de CO2) car c'est de l'énergie nucléaire. Donc bon marché et sans émissions. Parmi les candidats potentiels à cette implantation, Douai était clairement le meilleur.

 

Combien comptez-vous investir dans ce projet ?

L.Z. : Notre investissement de 2 milliards est uniquement pour Renault. La demande de Renault porte sur 9 gigawattheures pour commencer mais ils devraient ensuite augmenter jusqu'à atteindre 24 gigawattheures d'ici 2030, si les batteries sont compétitives. Mais si la production atteint un volume raisonnable, nous pourrions atteindre les 2 milliards d'investissements plus tôt. J'espère que nous pourrons atteindre 24 GWh même quelques années avant 2030.

 

Allez-vous également produire à terme sur ce site des batteries pour d'autres clients que Renault et combien de voitures seront équipées de ces batteries d'ici 2024 ?

L.Z. : Nous avons de bonnes discussions avec quelques constructeurs automobiles mondiaux de premier plan. Si nous voulons être le premier écosystème plus sain de batteries au niveau mondial, nous devons être capables de fournir des clients multiples. La première étape d'une capacité de 9 gigawattheures devrait permettre à Renault d'équiper environ 180 000 ou 200 000 voitures. Je pense que cette transition vers les voitures électriques sera plus rapide que les estimations actuelles. Tout dépend si Renault ou cette usine et l'écosystème des batteries deviennent plus compétitifs ou pas. Je suis optimiste parce que l'accélération du marché est déjà là. Il y a toutes sortes de possibilités d'expansions qui arrivent dans les prochains mois. (AFP)

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