Le marché sanctionne PSA

...Selon l'association des constructeurs européens d'automobiles, les immatriculations de voitures neuves ont ainsi reculé de 3,9 % en Europe en décembre 2005 et ont reculé de 0,7 % sur l'année entière. Ces chiffres reflètent un contexte difficile pour le secteur. Renault a vu ses immatriculations baisser de 5,2 % et Peugeot de 2,9 %, La situation est notamment très critique en ce qui concerne leurs ventes respectives en Europe et notamment en France.
Ces mauvais résultats commerciaux ont eu un tel impact sur la marque au lion qu'elle a du revoir à la baisse sa marge opérationnelle pour 2005. Attendue en effet autour de 4 %, celle-ci ne dépassera pas en réalité les 3,4 %. C'est le genre d'erreurs que les marchés boursiers n'apprécient pas : l'action a ainsi chuté de 2,65 % après l'annonce. Peugeot espère néanmoins repasser au-dessus des 2 millions de véhicules vendus en 2006 a indiqué son directeur général Frédéric Saint-Geours lors d'une conférence de presse. Ces bonnes intentions n'ont cependant pas rassuré les marchés et l'action reste en baisse sur la semaine (- 1,62 %).
Faurecia, une des filiales de Peugeot, a pour sa part annoncé des ventes trimestrielles en hausse, et même légèrement supérieures au consensus. Mais une crainte sur les marges de la compagnie a freiné la progression du titre sur la semaine, faisant même baisser son cours après résultats. Le bureau d'analyse Fideuram Wargny maintient sa recommandation sur la valeur à conserver, rappelant ainsi que le groupe a récemment annoncé un profit warning sur sa rentabilité au second semestre et que sa rentabilité opérationnelle ne devrait pas connaître d amélioration sur l'exercice 2006.

Les investisseurs sont optimistes sur DaimlerChrysler

DaimlerChrysler semble être le grand vainqueur de l'année 2005 grâce à de bonnes ventes sur son territoire et un redressement des marques Chrysler et Mercedes. En début de semaine, la rumeur d'une très prochaine cession de sa division Smart a éclaté, le constructeur ayant ainsi mandaté Goldman Sachs afin d'examiner les différentes propositions de rachat. Le président du groupe, Dieter Zetsche a cependant démenti, expliquant que Smart n'était "pas à vendre" même si le groupe reste ouvert à d'éventuels partenariats. L'action du groupe continue sa progression, les investisseurs restant optimisme sur le futur du groupe, grâce notamment aux méthodes de gestion de son président.

GM au plus bas

Semaine de remontée… et de rechute pour General Motors. La semaine avait pourtant bien commencé pour le géant américain avec d'inattendus bons résultats de vente en 2005 avec plus de 9 millions de véhicules écoulés au long de l'année. Des notes positives de courtiers américains ont en plus dopé le cours, ceux-ci faisant état d'un risque de plus en plus réduit de recours au chapitre 11. Ces bons résultats sont toutefois restés de courte durée. En milieu de semaine, le P-dg Rick Wagoner a expliqué lors d'une réunion avec les analystes que la priorité du groupe était de renouer avec la profitabilité en Amérique du Nord. Le groupe veut notamment économiser plus de 4 milliards en 2006. Cette annonce a été très sévèrement jugée par les investisseurs qui ont sanctionné l'action sur le reste de la semaine.

Clem Chambers,
directeur général d'ADVFN