Le budget automobile des Français a explosé en 2017
Disposer d’un véhicule n’est pas donné ! C’est en tous cas ce qui ressort de la dernière étude de l’Automobile club association sur le budget de l’automobiliste en 2017, présenté le 29 mars. Les véhicules de référence étudiés, Renault Clio essence, Peugeot 308 Diesel, Dacia Logan Diesel, Toyota Prius hybride (électrique et essence), enregistrent en effet une augmentation comprise entre 3 et 4,6 %, soit trois à quatre fois le niveau de l’inflation.
Hausse générale des coûts
"En 2017, tout augmente sauf la vitesse !", souligne Didier Bollecker, président de l’Automobile club association. Tous les frais engagés sont en hausse : le prix catalogue des voitures de référence (+0,2 à +3,9 %), les dépenses d’entretien (+3 à 3,9 %), les primes d’assurance (+1,6 %) et les carburants (+11,2 % SP95 et 16,8 % pour le gazole en valeur hors taxes). Concernant les charges pétrolières, on enregistre un bond par litre de 2,8 % pour le super et de 8,2 % pour le gazole, soit respectivement trois et huit fois l’inflation, hormis pour le péage (+0,8 %) et le stationnement (0,9 %).
L’automobiliste lourdement taxé
La facture est donc salée ! Cela est en grande partie dû à la hausse vertigineuse du montant des taxes. Posséder une voiture est taxé en 2017 entre 19 et 25 % et l’utiliser entre 52 et 68 %. Au total, l’ensemble des charges acquittées par les automobilistes atteint 67 milliards d’euros en 2017, soit un quart du budget de l’automobiliste, dont 36 milliards rien que pour le poste carburant. A la pompe, le litre TTC explose en effet : le SP 95 augmente de 5,6 % et voit sa taxation croître de 182 %, et pour le gazole, en hausse de 11,4 %, cet impôt s’élève à 157 %.
Source: Automobile club association.
Force est donc de constater que la fiscalité impacte fortement et directement le budget des usagers de la route puisqu’elle représente un quart de leurs dépenses.
Cette hausse du budget s’inscrit, selon l’ACA, dans un contexte politique qui vise à réduire le nombre de véhicules polluants en ville et où les besoins en mobilité évoluent. Selon l’association, cette hausse des dépenses automobiles pousse les français à s’orienter vers des solutions alternatives, permettant de limiter les frais, à l’instar du covoiturage. Celui-ci, pratiqué par 425 millions de personnes dans le monde, devrait prendre de l’ampleur dans les années à venir et atteindre d’ici à 2022 les 700 millions d’utilisateurs.
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