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Industrie

La France soutient l'émergence d'une filière européenne de batteries

Publié le 23 novembre 2018

Par Romain Baly
2 min de lecture
Après le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, et son homologue allemand, Peter Altmaier, c'est au tour du Premier ministre, Edouard Philippe, de plaider en faveur de la construction d'une filière européenne pour les batteries électriques.

 

Tandis que les fabricants asiatiques sont en situation de quasi-monopole sur le marché du lithium-ion (Panasonic, LG Chem, BYD, GS Yusa…), des voix s'élèvent en Europe pour faire émerger une filière industrielle spécialisée d'envergure. Lors du dernier Mondial de l'Automobile de Paris, le ministre de l'Economie Bruno Le Maire avait appelé les industriels européens à faire "converger" leurs efforts en matière de batteries.

 

L'enjeu de la valeur ajoutée

 

Ce dernier jugeait ainsi nécessaire de défendre la "souveraineté technologique" de l'Union européenne alors même que de nombreux Etat du Vieux Continent militent en faveur du véhicule électrique. Quelques semaines plus tard, c'était au tour de son homologue allemand Peter Altmaier d'aller dans ce sens. L'Allemagne veut "créer dans les prochains mois les conditions pour une production à grande échelle de batteries en Europe", déclarait-il.

 

Des propos corroborés par le Premier ministre tricolore Edouard Philippe. "Comme le propose l'Allemagne, nous sommes prêts à construire une filière de batteries européenne", a affirmé le locataire de Matignon, lors d'un discours devant le Conseil national de l'industrie. Et celui-ci d'observer que "demain, ces batteries vont représenter près la moitié de la valeur ajoutée d'un véhicule".

 

Donner naissance à des "champions européens"

 

"Si nous n'investissons pas, si nous ne développons pas notre présence industrielle, notre expertise industrielle dans ce domaine, nous le paierons", a-t-il prévenu. Selon lui, "ce n'est pas simplement les constructeurs nationaux, c'est l'ensemble du territoire européen qui verra sa compétence, ses perspectives, disparaître".

 

Edouard Philippe a d'autre part soutenu la construction de "champions européens", en se référant à l'industrie ferroviaire. Dans ce cadre, il a plaidé pour "une vision équilibrée de la politique de la concurrence en Europe (...) qui tienne compte de l'existence des marchés tels qu'ils sont, lesquels sont souvent mondiaux".

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