La Fiev demande à replacer la science au cœur des décisions politiques
Une étude indépendante, factuelle et réalisée par un institut scientifique : les conclusions de l’enquête Ifpen, rendues publiques mercredi 16 décembre 2020, ont l’avantage de satisfaire l’ensemble des acteurs du secteur automobile. Même s’il est certain que les véhicules diesels n’obtiendront pas le sésame pour intégrer les vignettes Crit’Air 1, le rapport met en lumière l’importance d’une neutralité technologique dans le choix des motorisations à développer. C’est sur ce point que la Fiev, Fédération des équipementiers, demande à ce que les décisions politiques ne se basent que sur des vérités scientifiques.
"Les entreprises membres de la Fiev se sont engagées avec détermination dans l’amélioration de la performance énergétique des véhicules. Elles acceptent d’être challengées par la science et de remettre en cause des décisions que les avancées de la science viennent contredire. En revanche, il doit en être de même pour tous, pouvoirs publics inclus, afin d’avancer ensemble dans la même direction, en suivant la même méthode", explique le syndicat dans un communiqué.
Ainsi, plusieurs sujets méritent d’être surveillés à l’aune des résultats scientifiques :
- Les vignettes Crit’Air sont notamment basées sur les années de sorties des véhicules et non sur leurs réelles performances.
- Les réflexions menées actuellement sur les normes Euro 7 adoptent un postulat de départ sur la technologie et ne prennent pas en compte cette neutralité technologique.
- Les émissions de CO2 sont uniquement basées sur celles de l’échappement sans considérer les émissions sur l’ensemble du cycle de vie du véhicule.
"Les équipementiers automobiles basés en France, vecteurs de nombreux emplois sur nos territoires, demandent aujourd’hui une meilleure visibilité sur le plan des trajectoires industrielles. Les décisions doivent être davantage concertées avec les acteurs du secteur et se fonder sur la base de données vérifiées et incontestables. L’évolution, ou le maintien, de dispositions légales et réglementaires ne peut être décidée en fonction d’idées préconçues contredites par un résultat scientifique. C’est la neutralité technologique qui est en jeu. Il est temps de remettre la science au cœur de la décision publique et d’en défendre le respect de ses acquis", a indiqué Claude Cham, président de la Fiev.