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Industrie

Jacques Aschenbroich, Valeo : "Tout faire pour que le commerce continue"

Publié le 30 octobre 2020

Par Catherine Leroy
3 min de lecture
Protocoles sanitaires éprouvés, lignes de production qui fonctionnent à 100 %, le PDG de Valeo, Jacques Aschenbroich, assure que toute l'industrie fait le maximum pour que le commerce continue dans l'automobile, malgré les restrictions imposées par le gouvernement.
Jacques Aschenbroich, PDG de Valeo : "Notre protocole sanitaire n'avait pas été allégé. Nos usines fonctionnent normalement et l'industrie fera tout pour que le commerce continue."

 


Si les showrooms des distributeurs font partie des commerces non autorisés à ouvrir pendant cette nouvelle période de confinement, la livraison des véhicules commandés apporte une bouffée d'air frais aux distributeurs automobiles. Pour autant, la durée du confinement (4 semaines reconductibles) laisse craindre le pire pour les professionnels du secteur de la distribution jusqu'à l'amont de la chaîne, de l'assemblage des véhicules à la livraison des pièces et sous-ensembles chez les équipementiers. 

 

"Pour l'instant, les informations dont nous disposons chez nos clients, les constructeurs, montrent qu'ils vont tout faire pour continuer à fonctionner normalement. Pendant les semaines qui viennent, il s'agira de livrer les véhicules commandés. C'est un pas considérable par rapport à ce que nous avons connu en avril et mai. Les messages que je reçois de nos clients est que tout le monde fera le maximum pour que le commerce continue avec les restrictions imposées par le gouvernement", explique Jacques Aschenbroich, PDG de Valeo au Journal de l'Automobile

 

Ce dernier reconnaît cependant que beaucoup d'inconnues subsistent et qu’il faudra rester très attentif à ce qu'il va se passer dans les jours et les semaines qui viennent. "Nous devons être vigilants car les productions ne se changent pas du jour au lendemain. Mais ce matin toutes nos usines fonctionnement à 100 %, d'autant que le niveau de stock est très bas dans toute l'Europe. Dans les autres pays européens, le commerce continue d'ailleurs de fonctionner et en particulier en Allemagne", poursuit le PDG de Valeo, dont 31 % du chiffre d'affaires en première monte se réalisent avec des constructeurs allemands.

 

Il est vrai le choc et l'arrêt violent de la production lors du premier confinement au printemps 2020 ont forcé les industriels à mettre sur pied de véritables task-forces pour s'adapter rapidement à ces conditions exceptionnelles. "En réalité la supply chain a été incroyablement résiliente : en février 2020 quand l'industrie s'est arrêtée en Chine, tout le monde avait prédit que les équipementiers allaient voler en éclat. Or, nous avons produit même quand la Chine était à l'arrêt. Valeo a fermé 154 usines dans le monde en avril et en mai 2020 et nous les avons rouvertes sans difficultés. Nous faisons des cartographies des risques en permanence, qui sont validées par le patron opérationnel, Christophe Perillat. Ensuite, nous présentons ces plans au comité d’audit, puis aux conseils. Nous n'avions jamais, je le reconnais, travaillé sur le cas d'une pandémie mondiale, mais nous avions regardé de façon très précise les modalités pour arrêter et redémarrer une usine. Et finalement arrêter 154 usines, ce n’est rien d’autre que d’arrêter 154 fois une seule usine", avance Jacques Aschenbroich

 

De fait, le protocole sanitaire, chez Valeo, n'a pas été allégé depuis le début de cette année, comme le précise le PDG de Valeo : "Nous jouons le jeu de la priorité de la santé de nos collaborateurs. Nous sommes intransigeants sur ce sujet, tout en assurant la pérennité industrielle du groupe. "

 

Retrouvez l'intégralité de notre entretien avec Jacques Aschenbroich, PDG de Valeo dans le numéro du Journal de l'Automobile de novembre 2020.  

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