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Industrie

"Il nous faut réaliser des investissements ciblés sur des sociétés qui offrent des gammes complémentaires aux nôtres"

Publié le 27 octobre 2014

Par La Rédaction
4 min de lecture
Avec des résultats très encourageants sur la première partie de l'année 2014, Corteco affiche un dynamisme serein, fondé sur des développements de produits toujours plus sophistiqués d'une part, et également sur l'écoute du terrain, des réparateurs qui utilisent ces produits au quotidien.
Reiner Martsfeld, président de Corteco.

JOURNAL DE L'AUTOMOBILE. Comment se porte le groupe Corteco et quelle est son actualité ?

REINER MARTSFELD. Les six premiers mois de l'année se sont révélés particulièrement bons et nous nous attendons à un développement très positif pour le second semestre. Je veux dire par là que nous montons en puissance avec nos partenaires avec lesquels nous entretenons des relations saines sur le long terme. C'est ainsi que nous avons  gagné des parts de marché dans tous les pays, sauf au Brésil et en Argentine, pour des raisons connues,  mais avons même progressé aux Etats-Unis, au Mexique et en France, pour ne citer que ces exemples. Et pour aller plus loin en géopolitique, nous avons été surpris de notre bon développement en Turquie, ou par la croissance à deux chiffres au Mexique. De même, nous n'avons pas observé de baisses en Russie et en Ukraine, comme nous le craignions. Cela est dû essentiellement à la qualité de nos partenariats que nous voulons vraiment très forts, mais également à la qualité du développement produits.

JA. Puisez-vous toujours dans le catalogue de votre maison mère, Freudenberg ?

RM. Nous continuons à intégrer des gammes de produits issus de la première monte Freudenberg parce que nous n'en avons jamais assez ! Et ajoutons aussi de nouvelles pièces grâce à la croissance externe. Nous venons de racheter, en effet, la société ASL (Auto Suppliers Limited) spécialisée dans les kits et composants d'étanchéité pour la rénovation d'organes de direction assistée, sans compter les kits de rénovation TransTec (pièces d'étanchéité pour boîte de vitesses automatiques et direction assistée). Nous avons grandi et la raison d'être de notre "segment", la rechange, dépasse de beaucoup la simple opération de" composition des kits" ! Si nous voulons un bon taux de croissance,  nous ne pouvons pas nous développer seulement avec les produits internes parce qu'aucun groupe ne fabrique toutes les pièces. Il nous faut donc réaliser des investissements ciblés sur des sociétés qui offrent des gammes complémentaires aux nôtres, c'est que nous avons fait avec ASL. Et ce que nous ferons si l'opportunité se présente de nouveau, mais toujours en lien avec notre activité. Nous n'allons pas nous mettre au freinage !

JA. Autrement dit, c'est désormais la division rechange qui investit ?

RM. Freudenberg poursuit également sa progression et a acquis la société Teflon, investit dans le domaine des sphères hydrauliques aux USA et en Allemagne, etc. Nous aurons donc encore bientôt des nouveaux produits ! Pour revenir sur notre propre acquisition, ASL, elle intervient sur un marché "nouvelle génération", sur l'EPS, "Electric Power Service", autrement dit sur ce qui envahit le marché actuel, la direction assistée électrique. En OEM, nous sommes sur un rapport de 80 % en EPS (Electric Power Service) et 20 % HPS (Hydraulic Power Service). Nous sommes donc actifs parallèlement sur ce qui se vend et sur ce qui va se vendre.

JA. Vous évoquiez l'importance de la formation pour les réparateurs, comment les soutenez-vous dans ce domaine ?

RM. Notre investissement ne porte pas que sur les produits, il est très axé sur les personnes. C'est pourquoi, nous ne misons pas encore sur l'e-learning, qui remplit un rôle certain mais cela n'est pas comparable à ce qu'apportent les personnes. Nous utilisons, en revanche, Internet pour transmettre des informations écrites aux vendeurs, notamment,  qui, après, les transmettent en direct aux clients. Nous effectuons ainsi beaucoup de formations sur site sur nos produits. Nous savons que c'est un processus long mais nous misons sur du long terme. C'est pourquoi, lorsque nous assurons l'implantation d'un stock chez un distributeur, nous nous occupons de la formation des clients et des vendeurs. Ensuite, nous éditons un livre souvenir sur la formation, qui plaît énormément et facilite la fidélisation du client, qui n'hésite pas à demander plus d'informations : le lien est créé. En France, par exemple, nous avons 7 personnes sur le terrain, ce qui n'est pas neutre et permet aussi de déterminer les besoins en formation.
 

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