Heuliez encore dans la tourmente

La direction de l'équipementier automobile Heuliez a annoncé lundi au cours d'un comité d'entreprise extraordinaire son intention de déposer le bilan. Il s'agirait de la troisième faillite pour le groupe des Deux-Sèvres depuis 2006. Des sources syndicales ont expliqué à l'AFP que cette décision intervenait faute d'accord entre l'Etat et le groupe français Baelen Gaillard Industrie (BGI), qui a repris les "activités historiques" d'Heuliez en juin 2010 (emboutissage, ferrage, assemblage, carrosserie).

Le Monde a par ailleurs révélé, en citant une source proche du dossier, que les discussions menées durant le week-end pour tenter de collecter entre 1 et 1,5 million d'euros et éviter que la société soit en cessation de paiement, n'ont abouti à aucune solution. Cette fois, les pouvoirs publics n'ont pas voulu fournir de nouvelles aides.

Heuliez, qui a cédé fin 2012 son activité aéronautique à Eurocopter, se consacre désormais essentiellement à la transformation de véhicules industriels (cabines d'engins, carrosserie ferroviaire et militaire, châssis pour voitures sans permis). "La direction de l'équipementier de Cerizay était pourtant en négociation avec Volkswagen en vue de la signature d'un important contrat de fourniture de pièces détachées, qui devait éventuellement aboutir au deuxième trimestre", précise l'AFP. Le Monde rapporte que la commande portant sur des Volkswagen et des Porsche équipées de capots Heuliez n'est pas arrivée à temps pour sauver la PME.

L'administrateur judiciaire qui devrait être nommé par le tribunal de Niort, une fois la cessation de paiement déclarée, aura pour mission de chercher des repreneurs pour relancer à nouveau l'affaire. Selon Le Monde, deux industriels étrangers sont déjà en contact avec la société. L'entreprise des Deux-Sèvres emploie actuellement 283 CDI et 12 CDD à Cerizay.